Le groupe Royal Dutch Shell a annoncé mardi qu'il gelait les salaires de ses cadres dirigeants et réorganisait sa politique d'attribution des primes, en réponse à la rébellion des actionnaires lors de la dernière assemblée générale en 2009.

Dans une lettre adressée à ses investisseurs, le groupe pétrolier présente les changements dans sa politique salariale, qui prévoient notamment d'exclure tout versement de bonus aux cadres dirigeants n'ayant pas rempli leur objectifs de performance.

En outre, le nouveau directeur exécutif, Peter Voser, a été nommé en juillet 2009 à un salaire de 20% inférieur à celui de son prédécesseur, Jeroen van der Veer.

Ce dernier avait touché, en 2008, 2,9 millions US de salaire de base et environ 15 millions US de rémunération totale.

Selon Royal Dutch Shell ces changements visent à manifester «une modération appropriée au vu de l'environnement économique actuel» et permettre un meilleur «alignement entre les intérêts des cadres dirigeants et des actionnaires».

Lors de l'assemblée générale des actionnaires en 2009, les actionnaires avaient voté contre une proposition de plan salarial pour les cadres dirigeants, infligeant un sérieux camouflet au conseil de surveillance de la société.

«Nous avons subséquemment effectué une révision totale... tenant compte des conseils d'experts extérieurs reconnus», écrit dans la lettre le président du comité de rémunération de la société, Hans Wijers.

La nouvelle politique d'attribution des primes choisie par la Royal Dutch Shell repose sur la performance des actions et sur des critères comme l'augmentation de la production et des flux de trésorerie.

Ce nouveau système n'entraîne pas obligatoirement une baisse des bonus pour les cadres dirigeants, mais elle inscrit leurs primes dans une perspective sur cinq années.

Le nouveau plan de la Royal Dutch Shell doit être approuvé à la prochaine assemblée générale des actionnaires prévue pour le 10 mai.