Les gouvernements du Canada et de la province d'Alberta ont annoncé mercredi l'investissement majeur de 778,8 millions de dollars canadiens dans un deuxième projet de captage et de stockage de carbone dans une région pétrolière de l'ouest du pays.

Cette somme financera la construction par le producteur canadien d'électricité TransAlta d'un site de captage et stockage du C02 émis par sa centrale au charbon Keephills 3, située près d'Edmonton, capitale de la province d'Alberta.

La future installation devrait permettre à terme de capter et de stocker chaque année jusqu'à un million de tonnes d'émissions de CO2 dans des puits enfouis à 2,8 km près de la centrale thermique, indique un communiqué.

Ottawa versera 342,8 millions de dollars canadiens et Edmonton 436 millions de dollars canadiens sur 15 ans. Ces sommes proviennent de fonds de 1 milliard de dollars du gouvernement canadien et de 2 milliards de dollars du gouvernement albertain créés afin de financer des projets de réduction de gaz à effet de serre (GES).

Les deux gouvernements avaient annoncé la semaine dernière l'investissement record de 865 millions de dollars canadiens (842 M USD) dans un projet similaire devant recueillir 40% du carbone émis par une usine d'extraction de sables bitumineux appartenant au géant pétrolier anglo-néerlandais Shell.

Transalta utilisera un procédé de captage du CO2 à base d'ammoniac réfrigéré mis au point par le groupe industriel français Alstom, avec qui le Canadien avait conclu un partenariat technologique en avril 2008.

Le Groupe de travail EcoEnergie Canada-Alberta sur le captage et le stockage du dioxyde de carbone estime que le Canada pourrait stocker sous terre jusqu'à 600 millions de tonnes de CO2 par année, soit environ les trois quarts des émissions actuelles du Canada, mauvais élève en matière de réduction des GES selon les organisations écologistes.

Un groupe d'experts avait recommandé en février 2008 un investissement public de deux milliards de dollars pour développer le captage et le stockage du carbone.