Les prix du pétrole ont bondi mardi à New York, le baril de référence prenant plus de 3$, dopés par le net affaiblissement de la monnaie américaine qui profitait aux matières premières, à la veille d'une réunion de l'Opep.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 71,10$, en progression de 3,08$ par rapport à la clôture de vendredi.

Le retour de week-end prolongé des investisseurs américains a été marqué par un bond des prix, qui avaient fait preuve d'une grande stablité au cours des trois séances précédentes.

«Le dollar a été un facteur majeur», a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Market.

À 1,45$ face à l'euro, la monnaie américaine évoluait au plus bas depuis décembre.

«Un dollar faible répand l'idée que le pétrole peut servir de protection» contre un tel repli, a souligné Bart Melek.

Les prix des matières premières étaient ainsi dopés, à l'image des cours de l'or qui ont dépassé pour la première fois depuis six mois les 1000 dollars à New York et à Londres.

«Tant qu'il y aura une amélioration continue des statistiques économiques, combinée à un dollar faible, les prix vont monter», a indiqué de son côté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les investisseurs penchaient pour l'optimisme face à la reprise économique mardi, après de bonnes statistiques en Allemagne et une réunion du G20 des Finances à Londres au cours du week-end.

Les investisseurs se préparaient par ailleurs à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole mercredi à Vienne, qui, selon toute attente, devrait maintenir ses quotas de production inchangés.

Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a déclaré mardi que le marché était «très stable et en bonne santé» et que les prix actuels étaient «bons pour tout le monde».

Interrogé sur l'éventualité que l'Opep puisse réduire à nouveau sa production, il a rétorqué: «Avec un prix du pétrole se situant entre 68 et 73 (dollars), que voulez-vous d'autre» qu'un maintien de la production ?