Le groupe d'énergie GDF Suez a réalisé un bénéfice net en repli de 6,3% sur le 1er semestre à 3,3 milliards d'euros mais a confirmé ses objectifs pour 2009 et 2011, selon un communiqué publié mercredi.

Le chiffre d'affaires gagne lui 2,3% à 42,2 milliards d'euros sur les 6 premiers mois de l'année.

«GDF Suez a réalisé des performances opérationnelles solides, et ce au milieu de la crise économique la plus sévère depuis un demi-siècle», s'est félicité le PDG du groupe, Gérard Mestrallet.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) affiche une progression de 2,2% par rapport à la même période de l'an dernier, à 7,9 milliards d'euros.

Le groupe, qui opère plusieurs centrales nucléaires en Belgique, indique avoir notamment profité sur le semestre de la «très bonne disponibilité de l'outil de production d'électricité nucléaire».

GDF Suez rappelle avoir subi un manque à gagner de 363 millions d'euros en France au 1er trimestre du fait du niveau trop faible des tarifs réglementés du gaz naturel.

Le groupe a en revanche pu «couvrir ses coûts» au deuxième trimestre, la baisse des coûts d'approvisionnement ayant plus que compensé la baisse des tarifs du gaz de 11,3% au 1er avril.

«Ces résultats confortent nos objectifs pour 2009 et 2011», a souligné M. Mestrallet.

Lors de la présentation de ses résultats annuels en mars, le groupe avait indiqué tabler sur un Ebitda «en croissance» en 2009 et sur une hausse de plus de 20% en 3 ans «dans l'hypothèse d'un retour à un meilleur environnement économique».

Le groupe a réduit sa dette nette de 1,1 milliard d'euros sur le 1er semestre à 27,8 milliards d'euros.

Il annonce qu'il versera un acompte sur dividende de 80 centimes d'euro par action au titre de l'exercice 2009.

GDF Suez devait publier ses résultats jeudi matin avant l'ouverture de la Bourse mais un communiqué de la CGT les dévoilant en partie a obligé le groupe à avancer l'heure de publication.

Un tel «niveau de résultat, malgré la conjoncture défavorable, conforte les revendications du personnel d'augmentations de salaires, de l'arrêt des externalisations et suppressions d'emplois ainsi qu'une baisse des tarifs du gaz», estime le syndicat, qui réclame une hausse de 10% de la grille des salaires.