Les prix du pétrole ont de nouveau reculé lundi à New York, après une chute de 4% vendredi, le marché s'inquiétant de la vigueur de la reprise de l'activité et de la demande d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 66,75$, en baisse de 76 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi.

Il est tombé en séance jusque 65,23$, avant de se reprendre à la fin des échanges.

«Les prévisions d'un rebond rapide et prononcé de la consommation sont en train d'être remises en cause», a commenté Antoine Halff, de Newedge Group.

Les cours, remontés la semaine dernière à plus de 70$, ont entamé un mouvement marqué de repli vendredi après l'annonce d'une chute inattendue de la confiance du consommateur américain.

Le baril avait ainsi perdu 3,61$ vendredi, soit plus de 4% de sa valeur.

«De façon générale, le marché pétrolier suit de très près les marchés boursiers et les mouvements du dollar», a ajouté M. Halff.

Les Bourses ont subi des replis marqués lundi, particulièrement en Asie, région particulièrement suivie des observateurs du marché pétrolier, car elle avait constitué le moteur de la demande d'énergie ces dernières années.

Et la monnaie américaine s'est, comme vendredi, renforcée, rendant moins attractives les matières premières pour les acheteurs munis d'autres devises.

«Chaque jour, les investisseurs réévaluent le potentiel d'une reprise économique qui nous sortirait de la profonde récession qui touche la planète», a observé Adam Sieminski, de la Deutsche Bank. «Certains jours semblent meilleurs que d'autres, et vendredi et lundi semblent bien sombres».

«Le marché s'inquiète que la reprise prenne plus de temps que prévu, a-t-il ajouté. Et il n'y aura pas de demande pour le pétrole sans croissance.»