Les prix du pétrole ont consolidé leurs gains mercredi à New York, un jour après avoir franchi la barre des 70 dollars, soutenus par une baisse importante des stocks de brut aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 71,33$, en hausse de 1,32$ par rapport à son cours de clôture de mardi.

Il a ainsi confirmé ses gains de la veille, quand il avait terminé pour la première fois depuis huit mois à plus de 70 $. En séance, il est monté jusqu'à 71,79$.

Le fort recul des réserves de brut aux États-Unis la semaine passée a stimulé le marché mercredi, en l'absence de son soutien habituel, le dollar faible, la monnaie américaine s'étant au contraire raffermie.

Le rapport du département américain de l'Energie s'est révélé «positif pour les prix, avec une large décrue du brut et de tous les produits, à l'exception du kérosène», a souligné Hussein Allidina, de Morgan Stanley.

Les réserves de brut ont ainsi repris le chemin de la baisse après une progression surprise la semaine précédente, reculant de façon bien plus importante qu'attendu, de 4,4 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une baisse de seulement 700 000 barils.

Les stocks d'essence (-1,6 million de barils) et de produits distillés (-300.000 barils) ont également reculé. Ces nouvelles ont mis un peu de pression sur un marché où l'offre reste abondante et les réserves à des niveaux élevés. Elles ont confirmé l'accélération de la hausse des prix de l'or noir des séances précédentes, que certains jugeaient pourtant déconnectée des fondamentaux du marché.

«De plus, BP a publié son rapport annuel sur l'énergie qui a mis en évidence une baisse des réserves mondiales prouvées pour la première fois depuis 1998», a indiqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.

Selon l'étude du groupe pétrolier britannique, les réserves ont diminué de 3 milliards de barils, pour tomber à 1258 milliards de barils (hors sables bitumineux canadiens). Des baisses en Russie, en Norvège et en Chine notamment n'ont pas été entièrement compensées par des hausses au Vietnam, en Inde et en Égypte.