Le sursaut des cours du pétrole, qui sont à leur plus haut niveau depuis six mois en dépit d'une demande anémique pour cause de récession mondiale, devrait jouer en faveur des pays-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui veulent un maintien des quotas de production actuels, contre les «faucons» qui veulent faire encore monter les prix.

Les 12 membres de l'OPEP se retrouvent jeudi à Vienne et les plus modérés devraient l'emporter sur ceux, comme l'Iran et le Venezuela, qui veulent encore réduire la production pour faire grimper les prix.

Le baril de brut dépasse aujourd'hui les 60 $ US, contre environ 30 il y a quatre mois. Et ce pic est atteint en dépit d'une demande anémique, et alors que l'OPEP estime en mai que la demande baisserait de plus de deux millions de baril par jour cette année.

«Nous ne nous attendons pas à des changements des objectifs de production», note l'analyste Victor Shum, de chez Purvin & Gertz, à Singapour. «Le prix est trop élevé pour une réduction» de la production, a-t-il ajouté.

Et dimanche, Ali Naimi, le ministre saoudien du pétrole, dont le pays est le premier producteur de l'OPEP, jugeait que la réunion devrait sans doute «maintenir le cap».