Robert Vaillancourt, chef de la division Collections vivantes et recherche du Biodôme de Montréal, n'a pas une mince tâche: il doit veiller à ce que les animaux soient maintenus en bonne santé physique et mentale.

«Je dois m'assurer que les protocoles en matière de santé animale sont respectés pour répondre aux normes des gouvernements québécois et canadien ainsi qu'aux certifications internationales», indique-t-il.

On doit contrôler tout l'environnement pour reproduire le milieu naturel des animaux.

«Les organismes vivants sont très sensibles à tout. Ainsi, qu'ils vivent, c'est une chose, mais qu'ils se reproduisent, c'en est une autre. La reproduction est un signe qui ne trompe pas du fait que leur écosystème est bien adapté à leurs besoins. Un bébé lynx est d'ailleurs né au Biodôme à la fin du mois de mai.»

Pour que les animaux ne s'ennuient pas, différentes stratégies sont mises en place.

«Par exemple, dans la nature, les lynx ont l'habitude de capturer des poissons dans les ruisseaux, raconte M. Vaillancourt. Nous leur apportons donc des bassines avec des truites vivantes et ils essaient d'en attraper».

Ces programmes d'enrichissement étaient embryonnaires à son arrivée au Biodôme, en 2010. Il a décidé d'aller de l'avant pour que des programmes adaptés aux différentes espèces soient élaborés.

Le défi dans son travail au quotidien est la gestion financière.

«Mon budget d'exploitation est le même qu'il y a 20 ans, donc plus ça va, plus il faut faire preuve d'imagination pour y arriver. Le côté positif, c'est que cela nous amène à collaborer avec d'autres institutions. Nous nous échangeons des organismes, nous collectons des organismes en milieu naturel ensemble pour réduire les coûts et nous collaborons pour des projets de recherche.»

Robert Vaillancourt est à la tête d'une équipe de près de 50 aquaristes, animaliers, horticulteurs, contremaîtres, chercheurs, employés du secrétariat et du laboratoire.

Normalement, il travaille du lundi au vendredi, de 8 h à 17 h, mais sa journée peut se prolonger. En cas de problème majeur, il peut être joint en tout temps.

Après avoir fait son baccalauréat et sa maîtrise en biologie à l'Université du Québec à Rimouski, Robert Vaillancourt a été professeur à l'Université de Moncton. De retour à Québec, il a travaillé comme expert-conseil, puis il est allé faire son doctorat à l'Institut des sciences de la mer de Rimouski.

Robert Vaillancourt a ensuite été directeur adjoint à la recherche et au développement à la Société de développement de l'industrie maricole, à Gaspé. Il a posé sa candidature au Biodôme de Montréal pour ce poste laissé vacant par un départ à la retraite.

À SAVOIR

Biologistes/autres scientifiques

Perspectives d'emploi (2011-2015):favorables

Taux de chômage en 2010: faible

Demande de main-d'oeuvre (2010-2015):modérée

Salaire horaire médian (2009-2011):entre 30 et 31,99$

Source: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail