Faire carrière en médecine, c'est choisir une vocation. C'est aussi une profession qui vit actuellement de profondes transformations de l'intérieur.

Les facultés de médecine mettent dorénavant l'accent sur l'humanisation de leurs futurs diplômés. En plus du «savoir-faire» et de l'érudition, on demande aux futurs médecins de développer leur «savoir-être». On mise sur un virage patient - partenaire dans lequel professionnels de la santé et patients «redéfinissent le coeur de leur relation», selon la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Bref, on demande aux médecins de mieux communiquer, voire de faire preuve de plus d'humilité.

Le réseau de santé québécois a besoin davantage de médecins de famille. Bonne nouvelle, cette discipline a de nouveau la cote. Depuis deux ans, la médecine de famille est officiellement une spécialité. «Dans toutes les facultés du Québec, seuls 20 postes de résidence en médecine familiale n'ont pas été comblés. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ça», explique Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMOQ).

«On sent effectivement un retour en force. Il y a presque un côté glamour associé à la médecine de famille. En région, ils sont presque des vedettes tellement ils sont appelés à faire de tout», affirme Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins du Québec.

Autrefois la chasse gardée des hommes, le corps médical sera bientôt majoritairement féminin. «Plus la catégorie d'âge baisse, plus la tendance est prononcée. Actuellement, les hommes représentent 60% des effectifs médicaux et les femmes, 40%. Chez les médecins résidents, c'est 57% de femmes, et 43% d'hommes. Dans les facultés, les femmes représentent de 70 à 75% des nouvelles admissions», dit le PDG du Collège des médecins.

La persévérance paie

Compléter des études en médecine demande beaucoup de rigueur et de ténacité. Un véritable marathon d'études universitaires variant de six à dix ans. Mais quiconque relève cet exploit est assuré d'avoir du travail.

La Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) s'inquiète toutefois du trop grand nombre d'admissions dans les facultés ces dernières années. «Les médecins travaillent plus longtemps. Il y a donc moins de postes à combler. Et ce sera pire d'ici cinq ans», s'inquiète Charles Dussault, président de la FMRQ.

Charles Bernard, du Collège des médecins, se fait rassurant: «Chaque diplômé en médecine au Québec se trouve du travail», assure-t-il.

18 924 : Nombre de médecins actifs inscrits au Collège des médecins du Québec

8151 : Femmes médecins

10 773 : Hommes médecins

8977 : Médecins de famille

9565 : Médecins spécialistes (autres spécialités)

50,5 ans : Âge moyen global

Source: Collège des médecins, 31 décembre 2011