Chaque matin de la semaine, Patrick Blais, infirmier auxiliaire en soins à domicile au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme, effectue environ 10 visites à domicile.

«Mes patients sont en perte d'autonomie. Je fais des prises de sang, des pansements, des injections, j'installe des sondes urinaires», énumère Patrick Blais.

L'après-midi, il est à son bureau.

«J'informatise toutes les notes que j'ai prises en matinée chez les patients», précise-t-il.

C'est un plaisir pour lui de se promener d'un patient à un autre.

«Je me suis vraiment découvert une passion lorsque je suis arrivé aux soins à domicile en 2009. J'aime aussi le fait que le patient est sous ma responsabilité lorsque je suis chez lui, mais que lorsque je quitte, il ne l'est plus. C'est une responsabilité partagée.»

Même s'il est seul lors de ses visites, il fait un travail d'équipe.

«L'infirmière fait l'évaluation des patients, puis je vais dispenser les soins. Ensuite, je suis les yeux de l'infirmière chez le patient. Si je m'aperçois de quelque chose, si j'ai un doute, je l'avise. Elle est toujours disponible si j'ai une question. Bien sûr, si c'est grave, j'appelle le 911.»

L'infirmier auxiliaire visite surtout des patients âgés, mais il peut aussi faire des visites postopératoires.

«Dans les cas comme ça, je fais un suivi conjoint avec l'infirmière», précise-t-il.

Les dangers de la sympathie

Patrick Blais travaille dans le secteur Mirabel-Saint-Janvier. Il revoit sensiblement les mêmes patients chaque mois, dont certains chaque jour.

«Il y a nécessairement des liens d'empathie qui se créent. La difficulté est de ne pas tomber dans la sympathie parce que cela fait en sorte qu'on est touché lorsque le patient reçoit une mauvaise nouvelle. On s'en remet, mais ce n'est pas l'idéal», explique l'homme de 34 ans.

Patrick Blais est également président intérimaire du comité responsable de soutenir, maintenir et redéfinir le rôle des infirmières et des infirmiers auxiliaires dans son CSSS.

«Je consacre une journée de travail par deux mois à ce comité», précise-t-il.

Il travaille normalement du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h, puis une fin de semaine sur six.

Patrick Blais est devenu infirmier auxiliaire en 2006.

«J'ai commencé en faisant des remplacements et après un an et demi ou deux ans, j'ai eu mon premier poste à temps partiel en chirurgie. Je faisais quand même du temps plein en complétant avec les remplacements. Ensuite, je suis allé en soins à domicile et j'ai eu mon poste à temps plein il y a un an.»

Avant de devenir infirmier auxiliaire, Patrick Blais était préposé aux bénéficiaires, toujours au CSSS de Saint-Jérôme. Il a fait ses études en travaillant à temps partiel.