Emploi-Québec indique que plusieurs types de travailleurs dans le domaine des ventes sont parmi les plus recherchés actuellement, et ce dans l'ensemble du Québec. Normal, en quelque sorte, puisque les ventes sont essentielles au succès de toute entreprise.

«En Montérégie, 135 000 postes en représentation seront à combler d'ici 2015, d'après les estimations d'Emploi-Québec», affirme Alain Thibault, conseiller pédagogique de l'Attestation d'études collégiales (AEC) représentation commerciale et technique du cégep de Granby-Haute-Yamaska.

Le constat est le même auprès de Patricia Lapierre, directrice générale de Détail Québec. «Les vendeurs et les gestionnaires d'équipes de ventes sont très en demande. Les besoins ne diminuent pas, les commerces sont ouverts sur des périodes prolongées et le taux de roulement est élevé», explique-t-elle.

Les nombreux postes vacants s'expliquent en partie par les horaires de travail exigeants et les salaires plus bas que ce qu'offrent plusieurs autres secteurs d'activité.

«Toutefois, les employeurs sont de plus en plus soucieux d'aménager les horaires en offrant un équilibre travail-études ou travail-vie familiale pour que chacun y trouve son compte», remarque Mme Lapierre.

Pour réussir à attirer de la main-d'oeuvre, les commerces doivent mettre de l'avant les aspects positifs de leur entreprise, comme leurs produits, leurs avantages sociaux ou leur ambiance de travail.

«Pour les gestionnaires, les employeurs doivent suivre l'évolution du marché puisqu'ils reçoivent assurément des offres de la concurrence», affirme Mme Lapierre.

Pour les postes plus stratégiques dans le commerce de détail, elle affirme qu'ils sont souvent comblés par des promotions à l'interne.

«Dans le commerce de détail, les gens qui ont du potentiel ont rapidement des promotions. Ceux qui s'investissent et poursuivent des études universitaires sont ciblés rapidement par l'entreprise, qui leur fait des plans de carrière», explique Mme Lapierre.

Alain Thibault remarque que les postes disponibles sont aussi nombreux dans le domaine de la vente d'assurances.

«Il y a énormément de départs à la retraite et présentement, des compagnies d'assurances ont peur de perdre des clients parce qu'elles n'ont pas suffisamment de représentants», précise-t-il.

Il y a également de nombreux emplois du côté des représentants techniques.

«Souvent, les entreprises ont des techniciens qui connaissent très bien leur produit, mais qui ne sont pas de très bons vendeurs, ou vice-versa. D'après les nombreux appels que je reçois d'entreprises à la recherche de représentants techniques, je peux dire qu'il y a actuellement pénurie.»

Vendeur commerce de détail : 162000

Superviseur commerce de détail : 15000

Directeur commerce de détail : 71000

Représentants/coordonnateur des ventes non techniques commerce de gros: 41000

Spécialiste des ventes techniques commerce de gros: 13000

Cadre supérieur, commerce, radiotélédiffusion, autres services : 17000

Directeur des ventes: 30000

Source : Information sur le marché du travail, Emploi-Québec.