Fidelle Boissonneault a grandi en rêvant de travailler pour les chemins de fer, comme l'avaient fait son père et son grand-père. Quand elle a décidé d'effectuer un DEP en soudage-montage à l'École des métiers de la construction de Montréal, elle avait un objectif en tête: travailler pour le Canadien National. Et c'est ce qu'elle fait depuis deux ans, en tant que wagonnière.

Les wagonniers s'occupent de l'entretien et des réparations des wagons de train. Après avec assisté à un briefing quotidien sur la sécurité, elle et ses collègues wagonniers inspectent les trains qui arrivent inspectent les wagons et déterminent le degré d'usure et de dommage des pièces. Ils font les réparations nécessaires à l'aide d'outils de soudure ou d'outils mécaniques. Ils travaillent en équipes de deux.

«Il y a énormément de vibrations sur un train, alors tous les boulons des wagons ont besoin d'être resserrés régulièrement, dit Fidelle Boissonneault. L'hiver, des pièces d'acier cassent à cause du froid. On doit les ressouder.»

Elle doit aussi effectuer des tests de freins sur les wagons, et changer les roues. Pour changer une roue, il faut soulever le wagon à l'aide d'une grue, qu'elle a appris à conduire. Après avoir installé une nouvelle roue, elle remet le wagon en place. Cette opération prend environ trente minutes. Un wagonnier répare aussi des glissoirs, pistons, plaques d'aciers et éléments d'ossature des wagons. Ils en déterminent le degré d'usure et de dommage.

«J'aime mon travail parce qu'il est très varié et apporte son lot de surprises et de défis, dit-elle. Il faut trouver des solutions aux nouveaux problèmes qui se présentent, dans des délais assez courts. Il faut faire un bon travail d'équipe.

Et je trouve fascinant de voir cette énorme machinerie, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs.»

Travailler dehors au froid n'est pas toujours facile. Les horaires sont atypiques. Fidelle travaille de soir, avec les dimanches et les lundis de congé. Elle estime avoir eu de la chance, car elle a été embauchée à un moment où les départs à la retraite permettaient aux nouveaux employés d'avoir accès à des horaires acceptables assez rapidement. «Mais je connais des employés qui ont mis plus de dix ans avant d'avoir des congés durant les week-ends», dit-elle.



À savoir


Le métier de wagonnier porte aussi le nom de technicien de matériel remorqué.

Salaire annuel moyen: de 45 000 $ à 55 000 $

Un diplôme d'études secondaires est exigé pour entrer dans la profession, plus une année d'études dans un programme postsecondaire pertinent, ou une expérience jugée suffisante.

L'expérience en soudage, en installation de butées de métal et en lecture de plan est un atout. Un programme d'apprentissage en entreprise est ensuite nécessaire.

Aptitudes requises: endurance physique, souci du travail bien fait, souci de la sécurité, débrouillardise, aptitude au travail manuel, grande disponibilité.

Source : CSMO Rail