C'est peut-être cliché, mais c'est la réalité: lorsqu'elle a décidé d'être avocate, Élise Thériault souhaitait défendre la veuve et l'orphelin.

«Je ne me vois pas défendre les grandes entreprises. J'aime aider les gens», affirme la conseillère juridique chez Option consommateurs.

La journée d'Élise Thériault est souvent décidée en fonction de l'urgence du moment. D'ailleurs, elle est une habituée des médias. Elle accorde fréquemment des entrevues sur des sujets de consommation.

Généralement, elle passe plusieurs heures dans une journée à faire de la recherche sur des questions de consommation. Une fois qu'elle a récolté suffisamment d'information, elle rédige un rapport.

L'avocate, diplômée de l'Université de Montréal, donne aussi des sessions d'information sur la Loi sur la protection du consommateur pour des groupes communautaires.

«Par exemple, pour des organismes de francisation ou de réinsertion en emploi, j'explique les obligations des commerçants et je donne des trucs pour éviter de se faire avoir.»

Elle fait parfois des suggestions de recours collectifs à des bureaux d'avocats.

«Lorsqu'on va de l'avant, je réponds aux questions du public sur la suite des choses, sur les documents à garder, etc.»

Élise Thériault doit aussi faire des représentations auprès des différents paliers gouvernementaux.

«À l'automne par exemple, il doit y avoir une commission parlementaire sur le projet de loi 24 pour modifier la Loi sur la protection des consommateurs. Nous allons faire des représentations et déposer un rapport.»

Certains jours, elle accomplit son travail avec l'aide de stagiaires en droit.

Élise Thériault, 30 ans, est arrivée chez Option consommateurs en 2006 comme conseillère budgétaire. Elle est ensuite devenue conseillère juridique. Auparavant, elle avait fait un stage dans un bureau d'aide juridique.

Elle aime l'ambiance détendue de son bureau.

«Je ne travaille pas en tailleur comme le font les avocats des grands bureaux. Par contre, nous travaillons avec peu de moyens. Il y a beaucoup à faire et il faut travailler vite. Il faut toujours être très efficace. Nous sommes souvent en mode urgence. Toutefois, contrairement aux grands bureaux, nous n'avons pas la pression des clients.»

Sa semaine de travail compte généralement entre 35 et 40 heures. «Il peut m'arriver de rentrer plus tard un matin et de repartir plus tard le soir. J'ai de la flexibilité.»