Que l'on aime se retrouver dehors ou dans un bureau, manipuler des outils, des chiffres ou des éprouvettes, l'environnement est dans toutes les sphères du monde du travail. De quoi répondre aux aspirations professionnelles les plus variées tout en servant une juste cause.

Avis aux idéalistes comme aux pragmatiques: l'environnement s'avère très prometteur pour l'emploi au cours des prochaines années. Que l'on souhaite effectuer une formation professionnelle, technique ou des études universitaires, il y a des carrières pour tous les goûts dans ce vaste secteur en développement.

«Plusieurs facteurs contribuent à la croissance des besoins de main-d'oeuvre en environnement», dit Dominique Dodier, directrice générale d'EnviroCompétences, le comité sectoriel de la main d'oeuvre en environnement au Québec.

D'abord, la législation et la réglementation en matière d'environnement évoluent constamment, explique-t-elle. Ensuite, la pression pour des stratégies environnementales dans tous les secteurs d'activité est maintenant mondiale, tandis que les citoyens et les consommateurs sont de plus en plus conscientisés et exigent de bonnes pratiques en la matière.

«Tout cela crée de nouveaux besoins pour des produits et des services, et crée de l'emploi, ajoute Mme Dodier. On voit arriver l'intégration des technologies propres, des entreprises qui produisent en diminuant leur empreinte écologique, une gestion énergétique plus efficace, de nouveaux produits créés pour valoriser les matières résiduelles. Tout le secteur est en effervescence. Il y a énormément de R&D et plusieurs entreprises se créent. Cela permet le développement de nouvelles expertises et de nouvelles appellations d'emploi.»

Tandis que les métiers entièrement dédiés à l'environnement se développent avec de nouvelles formations pointues, la croissance se fait aussi de manière transversale. Les besoins pour des professionnels issus de formations plus générales qui ajoutent une expertise environnementale à leur bagage de connaissances augmentent. On voit ainsi des avocats, des architectes, des ingénieurs, des journalistes, des économistes ou des éducateurs se spécialiser en environnement en allant chercher une formation complémentaire.

Le panorama des carrières en environnement est très diversifié, que l'on préfère travailler sur le terrain ou dans un bureau. Ceux qui s'orientent vers une carrière pour aider la planète ont l'embarras du choix parmi plusieurs domaines d'application: l'eau, l'air, les sols, l'énergie, les technologies propres et les matières résiduelles.

«En plus des entreprises à vocation environnementale, on voit aussi de grandes sociétés ajouter un département d'environnement à leurs activités, ou à tout le moins, embaucher des spécialistes, et ce, dans tous les domaines de l'industrie» dit Dominique Dodier.

Le secteur de l'environnement en chiffres

> 17% des organisations canadiennes emploient une ou plusieurs personnes en environnement.

> Plus de 682 000 personnes travaillent en environnement au Canada, formant 4% de la main-d'oeuvre totale.

> Ces personnes consacrent 50% ou plus de leur temps à l'environnement au travail.

> Plus de 2 millions de travailleurs (12% de la main-d'oeuvre totale) consacrent une partie de leur temps de travail à des activités environnementales.

> 40% des travailleurs en environnement sont des femmes.

> L'Ontario a la part la plus élevée des travailleurs en environnement (37%) suivi du Québec (23%)

Source: Profil 2010 de l'emploi en environnement au Canada. Conseil canadien des ressources humaines de l'industrie de l'environnement. (ECO Canada)