La réponse à cette question en apparence anodine exige un certain sens politique. Car si vous mettez trop l'accent sur le fait que vous désirez absolument poursuivre vos études pour acquérir plus de compétences dans votre domaine actuel, l'employeur pourrait croire que votre formation est insuffisante pour accomplir adéquatement votre travail.

En contrepartie, si vous ne démontrez aucun intérêt pour la formation continue, vous projetterez l'image d'une personne qui ne tient pas à développer ses compétences, qui a peu d'ambition, bref, qui ne progressera sans doute pas au même rythme que l'entreprise.

Pour cette question, comme pour bien d'autres, votre réponse devra être toute en nuances. Précisez d'abord que votre formation actuelle est tout à fait adéquate, puis démontrez ensuite un intérêt pour la poursuite éventuelle d'études à temps partiel, surtout si vous travaillez dans un domaine en constante évolution, comme ceux reliés aux technologies de l'information. Il pourrait s'agir d'un certificat universitaire, mais aussi tout simplement de l'apprentissage d'un logiciel.

Cet intérêt pour le développement de vos connaissances doit toutefois être bien réel. Comme durant l'entrevue, l'idée n'est pas d'inventer n'importe quoi juste pour plaire à l'employeur, mais plutôt de mentionner des faits véridiques bien ciblés qui sauront mettre votre candidature en valeur.

Exemple de réponse: «Je dois dire que ma formation actuelle, soit mon baccalauréat en informatique de gestion, ajoutée aux différents cours de perfectionnement que j'ai suivis dans le cadre de mon dernier emploi, font en sorte que je possède les connaissances essentielles pour le poste que vous désirez combler. Mais comme le monde de l'informatique progresse continuellement, et que j'aimerais éventuellement gérer des projets en entier, je prévois entreprendre des études le soir au cours des prochaines années».

Mauvaise expérience

Voici une petite question à teneur négative. Comme pour toutes les autres de ce genre, vous devez bien sûr trouver quelque chose à raconter, sinon on pourrait interpréter votre silence comme un refus de répondre. Évitez toutefois de vous nuire, en gardant en tête qu'un bureau d'intervieweur est un bureau de vente, et non un cabinet de psychologue ou un confessionnal. En préparant adéquatement votre réponse, vous pourrez même profiter de cette question négative pour mettre de l'avant quelques-uns de vos points forts !

Assurez-vous de choisir une expérience qui, bien que réellement désagréable, n'était pas si grave, et surtout, qui s'est conclue de façon positive, grâce à vous. Cette expérience doit être reliée d'assez près au poste à combler.

Évitez les mauvaises expériences relatives aux relations interpersonnelles, ce terrain étant très glissant. Évitez aussi de raconter une catastrophe qui s'est mal terminée.

Exemple de réponse: «Une mauvaise expérience ? J'avoue que j'ai été choyé jusqu'à maintenant, car sincèrement, il ne m'est pas souvent arrivé de vivre des situations très problématiques au travail. Mais je me souviens d'une fois où je devais préparer les états financiers afin de les remettre au contrôleur le lendemain matin, et le système informatique de l'entreprise est tombé en panne en début d'après-midi. J'ai donc fouillé manuellement tous les dossiers pour prendre le plus d'avance possible dans ma préparation, et lorsque le système informatique a été rétabli, en fin de journée, j'ai repris le temps perdu, en travaillant jusqu'à 22 h. J'ai eu très chaud cette journée-là, mais le lendemain matin, tout était prêt comme prévu !»

Cette chronique est tirée du livre L'entrevue d'embauche : toutes les astuces pour enfin obtenir un OUI!, publié chez Septembre éditeur.