«Votre candidature était vraiment très intéressante, mais nous avons finalement décidé de pourvoir le poste à l'interne.»

Le fameux accusé de déception... Vous arrive-t-il régulièrement, à la suite d'un processus d'entrevues, d'arriver 2e, ou encore, de perdre le poste convoité supposément au profit du fameux candidat à l'interne apparu miraculeusement à la dernière minute? Insistons sur «supposément», car parfois, ce type de réponse, ficelée à l'avance, permet à l'employeur d'écarter gentiment un candidat sans devoir lui expliquer en menu détail les raisons plutôt subjectives qui auront motivé son choix final.

L'employeur utilisera la plupart du temps un aspect technique du poste pour justifier son refus de vous embaucher: l'ignorance de tel logiciel, le peu d'expérience professionnelle, la formation désuète, etc. Pourtant, l'employeur devait être conscient de tout cela au moment de vous convoquer en entrevue, puisqu'il avait reçu votre CV... Que s'est-il passé alors? Habituellement, ce sont plutôt les traits de personnalité qui influencent le choix final, mais peu d'employeurs osent s'aventurer sur ce terrain miné, pour éviter de provoquer un débat potentiellement long et explosif avec les 4 ou 5 finalistes rejetés au fil d'arrivée. En résumé, on convoque en entrevue les candidats pour ce qu'ils ont, mais on les embauche pour ce qu'ils sont.

Les questions d'entrevue doivent être envisagées comme des occasions de se vendre, de démontrer l'adéquation parfaite entre son profil professionnel et celui du poste à combler. Même les questions les plus négatives. Même si c'est votre interlocuteur qui pose les questions, c'est vous qui décidez, de par vos réponses, quelles informations il écrira sur son questionnaire!

Cette chronique est tirée du livre L'entrevue d'embauche: toutes les astuces pour enfin obtenir un OUI! , publié chez Septembre éditeu.