Des élèves du deuxième cycle des écoles secondaires ne recevraient pas présentement toutes les informations dont ils auraient besoin concernant notamment la date butoir du 1er mars pour l'inscription au cégep ou à certains programmes de formation professionnelle. L'Ordre des conseillers et conseillères d'orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec a déployé une campagne pour sensibiliser ses membres sur cette réalité.

«À la suite du renouveau pédagogique, un comité a été formé en partenariat avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, les professeurs, les professionnels et les parents pour faire un état de situation sur les services d'orientation dans les écoles», affirme Laurent Matte, conseiller d'orientation (C.O.) et président de l'Ordre.

C'est ainsi que le comité a réalisé que, dans trop de milieux, l'information nécessaire ne s'était pas rendue aux jeunes à temps pour le 1er mars. Une campagne a donc été entreprise pour sensibiliser le milieu scolaire.

«Nous avons écrit à toutes les directions d'écoles secondaires et aux C.O. en poste parce que ce genre de problème se règle sur le terrain, et non par de grandes politiques. Nous les avons alertés pour leur dire de prendre leurs responsabilités parce que nous sommes préoccupés des services rendus. Nous avons confiance en leur bonne volonté, mais avec les changements qui sont arrivés avec le renouveau pédagogique, les écoles ont dû réorganiser leurs services et il peut y avoir eu des oublis», indique M. Matte.

Pourtant, le président de l'Ordre n'a pas pleuré la disparition du cours d'éducation au choix de carrière (ECC). «Ce cours n'avait pas que du bon. Une matière obligatoire avec laquelle on est censé faire son choix de vie, c'était un peu superficiel!» s'exclame-t-il.

Tout de même, depuis l'abolition du cours, il remarque que les C.O. n'ont plus de lieu prédéterminé pour aller transmettre de l'information aux élèves. Ils doivent maintenant faire confiance à la bonne volonté des professeurs pour leur ouvrir leur porte. D'ailleurs, dans bien des écoles, en raison de l'approche orientante, la préparation des jeunes à faire leur choix de carrière est une responsabilité partagée par tout le monde.

L'Ordre a encouragé fortement les écoles à adhérer à ce concept ces dernières années, mais le président tient à souligner que l'approche orientante ne vient pas répondre à tous les besoins dans le domaine de l'orientation.

«En plus d'apprendre à se connaître, le jeune doit se faire expliquer ses options, connaître les dates butoirs et s'il a de la difficulté à effectuer ses choix, il doit pouvoir consulter un professionnel.»

Actuellement, le milieu scolaire ne parvient pas à répondre à tous ces besoins et plusieurs jeunes vivent du stress et de l'anxiété par rapport à ça, remarque le président de l'Ordre.

«Nous ne blâmons personne, précise-t-il, mais nous croyons qu'il faut travailler avec les différents partenaires du milieu scolaire pour trouver des façons de répondre aux besoins.»