Les travailleurs de la Haute-Gatineau espèrent une relance de l'industrie forestière et suivent des programmes de formation pendant que les usines fonctionnent au ralenti.

La fermeture temporaire de l'usine de panneaux Louisiana-Pacific, à Bois-Franc, combinée à la réduction de production de la scierie d'AbitibiBowater de Maniwaki suscitent une mobilisation générale dans la région, selon la députée de Gatineau, Stéphanie Vallée.

Mme Vallée a indiqué que plusieurs initiatives ont été mises en place pour préparer la main-d'oeuvre en vue de la reprise et pour réaliser certains travaux pour lesquels on peut utiliser les employés mis à pied par les entreprises forestières.

«Il n'y a pas de fermetures définitives, mais des arrêts de production. Pendant ce temps, le Centre local d'emploi, Emploi-Québec et les employeurs s'activent pour offrir de la formation aux travailleurs. La Société sylvicole de la Haute-Gatineau en fait aussi. Ce n'est pas facile et ça ne remplace pas un bon emploi, mais on fait ce que l'on peut pour garder nos travailleurs forestiers actifs», a déclaré Mme Vallée.

Chemin Lépine-Clova

«L'an dernier, il y a eu des travaux sur le chemin Lépine-Clova et sur la route Maniwaki-Témiscamingue et il y en aura d'autres cette année. Ça donne du travail aux camionneurs affectés par l'arrêt de la coupe en forêt. On ne sait pas quand il y aura reprise et de quelle ampleur sera cette reprise, mais à un moment donné ça va repartir et on aura besoin de travailleurs bien formés. On aura toujours besoin de bois,mais ce seront peut-être des produits différents qui seront demandés», a ajouté Mme Vallée.

La députée de Gatineau a confiance en la capacité des gens de la région de trouver des solutions à la crise forestière. À son avis, la mobilisation qui s'est faite il y a quelques années pour empêcher le transfert du bois de l'Outaouais vers les usines de l'Abitibi, a créé une meilleure cohésion des gens d'affaires, des syndicats et des politiciens de la région.

Elle croit aussi que plusieurs petites entreprises vont naître, d'abord comme revenu d'appoint pour certaines personnes et qu'elles vont se développer par la suite.

Le préfet de la Municipalité régionale de comté (MRC) Vallée de la Gatineau, Pierre Rondeau, croit qu'il faudra attendre à 2010 pour assister à une véritable relance de l'industrie forestière.