Le groupe BMTC a placé en lock-out les 37 conseillers à la vente de son magasin Brault & Martineau à Laval, seulement quelques mois après que les employés eurent adhéré au syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC).

La société mère de Brault & Martineau et Ameublement Tanguay a annoncé lundi, par voie de communiqué, que le syndicat «ne (lui) laissait aucun (autre) choix» que de décréter un lock-out pour une durée indéterminée tant par «la nature des demandes» que par son «intransigeance» dans les négociations.

L'entreprise accuse les syndiqués de «prendre son avenir en otage» et de compromettre son modèle d'affaires en formulant des demandes «irréalistes et déraisonnables».

Selon le groupe BMTC, ses conseillers à la vente bénéficient des meilleures conditions de travail et sont les mieux rémunérés sur le marché - ce que ne reconnaît pas le syndicat, est-il écrit dans son communiqué.

Jointe par téléphone, la direction de l'entreprise a refusé de fournir davantage de précisions sur le litige.

Le délégué syndical du magasin, Marco Tardif, a pour sa part affirmé que la direction était fermée aux demandes de ses employés nouvellement syndiqués.

«Nous sommes en train de négocier une première convention collective, mais ils ne sont pas ouverts au dialogue», a indiqué M. Tardif en entrevue téléphonique, précisant qu'il y avait eu une rencontre jeudi durant laquelle la partie syndicale avait demandé le recours à la conciliation.

D'après M. Tardif, des rencontres auront lieu le 30 mars relativement à la requête de conciliation.

Les 37 conseillers de Laval ont adhéré à la section locale 501 des TUAC - un syndicat affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) - au mois de décembre dernier. Selon la société mère, ce sont les seuls conseillers à la vente qui sont syndiqués au Québec.

Il s'agit d'un deuxième conflit de travail en moins d'un mois pour la direction de Brault & Martineau, qui a mis ses 219 employés d'entrepôt en lock-out à la fin du mois de février. Pour ces employés, c'était la question du régime de retraite qui divisait les parties patronale et syndicale - la direction voulait imposer un régime à cotisations déterminées et les employés s'y opposaient.