Le Bureau de la concurrence conteste une fusion entre les deux plus grands détaillants de fournitures de bureau, soit Staples - qui exploite la bannière Bureau en gros au Québec - et son principal concurrent, Office Depot, affirmant que cette industrie devient trop concentrée.

L'agence fédérale s'est jointe à son homologue américaine, la Commission fédérale du commerce, pour dénoncer la fusion, lundi.

Le commissaire a déposé une demande au Tribunal de la concurrence, pour signaler ses inquiétudes sur la domination qu'exercerait Staples s'il recevait l'approbation attendue pour acheter Office Depot, nommé Grand & Toy au Canada, au coût de 6,3 milliards de dollars US.

De son côté, la commission américaine a déposé une poursuite afin de bloquer la transaction. Ce sera la deuxième fois qu'elle fera une telle démarche pour ces deux entreprises. Elle avait obtenu une décision favorable en 1997.

Les deux compagnies comptent démontrer que la décision américaine repose sur « une analyse erronée et une mauvaise compréhension » du paysage concurrentiel de leur domaine.

Selon Staples et Office Depot, la concurrence est encore plus féroce depuis qu'Office Depot et OfficeMax ont fusionné en 2013. Ils affirment que la commission américaine se contredit, puisqu'elle disait il y a deux ans que le marché des fournitures de bureau était très concurrentiel.

Le président et chef de la direction d'Office Depot, Roland Smith, a laissé savoir que sa compagnie et Staples prendraient les moyens juridiques nécessaires pour compléter la fusion.

D'après le Bureau de la concurrence, cette transaction octroierait à Staples plus de 80 % des ventes de produits de bureau au Canada, ce qui ferait « diminuer sensiblement » la concurrence et augmenter les prix.

« Parmi les clients concernés, citons les entreprises commerciales, les organismes sans but lucratif, les administrations, les organismes de soins de santé et les établissements d'enseignement qui, collectivement, achètent pour plus de 500 millions de fournitures de bureau et de papier chaque année au Canada », affirme l'agence canadienne.