Les autorités américaines ont annoncé mercredi qu'elles s'opposaient à la cession du gros électroménager de General Electric (GE) au groupe suédois Electrolux, une opération risquant d'entraîner, selon elles, une hausse des prix des gazinières pour les consommateurs, faute de concurrence.

Le département de la Justice (DoJ) a décidé de saisir les tribunaux pour faire valider cette décision, comme le veut la règlementation américaine en matière de concurrence, selon un communiqué.

«La proposition d'Electrolux d'acquérir l'activité électroménager de General Electric va laisser vulnérables des millions d'Américains à une hausse des prix de produits comme des gazinières, des plaques de cuisson qui jouent un rôle important dans la vie familiale et représentent un poste de dépenses important pour de nombreux ménages», défend l'une des ministres adjointes de la Justice Leslie Overton, responsable de la division Antitrust.

Le conglomérat industriel américain conteste ces arguments et assure qu'il entend toujours finaliser l'opération cette année.

«GE a l'intention de défendre vigoureusement cette cession comme n'étant pas contraire à la concurrence et bonne pour le consommateur», écrit le groupe de Fairfield (Connecticut, nord-est) dans un courriel à l'AFP.

GE et Electrolux peuvent encore sauver la transaction en proposant des remèdes qui balaieraient les craintes du régulateur.

Un échec serait un coup dur pour General Electric, qui fait le ménage dans ses portefeuilles afin de se recentrer sur ses activités industrielles à fort potentiel.

Le groupe essaie actuellement de convaincre la Commission européenne d'approuver son rachat du pôle énergie du fleuron industriel français Alstom. La partie n'est pas gagnée. Une audition des responsables du groupe est prévue ce jeudi dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.