Le géant américain de la distribution Costco, après avoir subi une déconvenue suite à un refus d'autorisation pour s'implanter à Bussy-Saint-Georges, devrait finalement ouvrir son premier magasin français au printemps 2015 à Villebon-sur-Yvette (également en région parisienne), a annoncé mercredi un responsable de l'enseigne américaine.

Costco compte ensuite se développer largement en France puisqu'il «espère ouvrir une quinzaine de magasins-entrepôts dans l'Hexagone d'ici une dizaine d'années, dont 4 à 6 en région parisienne», a indiqué Gary Swindells, responsable de Costco France.

Le responsable s'exprimait dans le cadre du Mapic, salon international de l'immobilier commercial, au cours duquel il a annoncé la mise en place d'un partenariat avec l'entreprise française Mall & Market, spécialisée dans le conseil et le suivi d'implantation d'enseignes sur le territoire national.

Costco avait en effet originellement prévu de s'implanter à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), dans le cadre d'un projet immobilier d'envergure avec le promoteur La Compagnie de Phalsbourg, mais s'est finalement vu refuser l'autorisation par la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC).

«Le projet est toujours d'actualité, mais nous sommes en train de réétudier sa faisabilité», a déclaré M. Swindells.

En attendant, le géant américain vise donc une première ouverture à Villebon-sur-Yvette avec un magasin de 13 550 mètres carrés pour le printemps 2015.

«Les demandes d'autorisations devraient être présentées d'ici la fin de l'année», a indiqué son responsable en France.

«La France est un marché dans lequel on croit», a assuré le dirigeant du groupe, qui compte créer 200 à 300 emplois pour chaque magasin ouvert dans l'Hexagone.

Costco fonctionne comme un «club-entrepôt» avec une adhésion payante - la carte de membre coûte 55 dollars à l'année. Il s'adresse aux professionnels, mais aussi aux particuliers, un modèle qui apparait en concurrence non seulement avec la grande distribution, mais aussi avec le distributeur de gros allemand Metro.

Une parenté que refuse l'Américain. «Costco est un concept qui n'a pas de véritable équivalent en France», explique Gary Swindells.

«Nous ne sommes ni un grossiste, ni un hypermarché, ni un hard-discounter. Notre objectif est de vendre des produits de la meilleure qualité possible au meilleur prix possible», a-t-il déclaré.

Le modèle Costco joue donc la carte de la sélection de produits: 4000 références contre 10 000 pour un hypermarché classique. On y trouve beaucoup de type de produits, mais dans des gammes restreintes - seulement un ou deux modèles pour chaque produit.

Les produits seront pour moitié de l'alimentaire - souvent présenté sous forme de gros conditionnement - et du non alimentaire, avec du textile, du mobilier, de l'électroménager, des produits d'entretien automobile, de jardin, etc.

Environ 500 références seront réservées à des produits exceptionnels, «comme un piano à queue, un scaphandre, un scooter, présentés en quantité limitée» pour créer l'évènement.

«Nous voulons créer un effet "waouh" avec ces produits de "chasse au trésor"», a expliqué M. Swindells.

Costco s'était notamment illustré en 2011 en mettant en vente une bague à 1 million de dollars.

Le modèle Costco, fondé en 1976, est aujourd'hui le cinquième distributeur mondial. Il a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 102,7 milliards d'euros dans ses 634 magasins répartis dans neuf pays.