Après le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et 63 autres pays, Groupe Aldo, de Montréal, a ouvert ses deux premiers magasins à Paris à la fin de 2011. Le détaillant de chaussures espère ouvrir une cinquantaine de magasins dans l'Hexagone en cinq ans, rapporte la presse française.

L'entreprise fondée par Aldo Bensadoun qui mise sur des souliers mode à prix abordable se frottera aux bannières des groupes Vivarte (André, Minelli) et Eram (Gémo, Eram, Bocage) qui dominent le marché français de la chaussure. Au quotidien économique La Tribune, le vice-président, Norman Jaskolka, a exprimé le souhait de s'implanter dans les centres commerciaux d'Unibail-Rodamco, premier groupe européen d'immobilier commercial coté à la Bourse.

Entreprise privée et modèle de discrétion - notre demande d'entretien avec M. Jaskolka est restée sans réponse -, le détaillant de chaussures est l'un des très rares exemples de détaillants canadiens, avec Alimentation Couche-Tard, à connaître du succès outre frontière. Aldo compte plus de 1500 magasins sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique. Seulement en 2011, Aldo a ouvert 121 magasins et est entré dans 13 nouveaux pays, dont l'Italie et la France. La société a dans sa ligne de mire la Chine, l'Allemagne, le Brésil, le Japon et l'Équateur.

En plein élan

Preuve de son élan, Aldo a été finaliste au prix de la meilleure expansion d'enseigne au dernier Marché international professionnel de l'implantation commerciale et de la distribution (MAPIC), tenu à Cannes en novembre dernier.

Le chiffre d'affaires annuel du groupe dépasserait les 1,5 milliard de dollars. La société emploie 15 000 personnes, dont 4000 au Québec, selon le classement des 500 plus grandes entreprises québécoises du journal Les Affaires.

D'après un article de La Presse Canadienne paru en juin 2011, Aldo posséderait 440 magasins au Canada, sensiblement le même nombre aux États-Unis, mais seulement 35 au Royaume-Uni où les loyers commerciaux sont hors de prix. En France, Aldo exploitera ses propres boutiques, tandis qu'ailleurs dans le monde, le détaillant fonctionne avec des franchises.

Dans son pays d'origine, Aldo exploite les bannières Aldo, Spring, Globo, Little Burgundy et Locale, celle-ci prenant la relève de l'enseigne FeetFirst, appelée à disparaître. Un sort qu'ont connu également ses enseignes Simard&Voyer, Pegabo et Stoneridge, dans le passé.

Outre ses boutiques et ses franchises, le groupe nourrit sa croissance par la vente en gros, en approvisionnant les grands magasins comme J.C. Penney, aux États-Unis, et La Baie, au Canada.