Un nouveau rapport du directeur parlementaire du budget indique que la politique budgétaire du gouvernement fédéral est viable à long terme, mais que les perspectives financières de plusieurs provinces s'avèrent beaucoup plus sombres.

Le bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) soutient que la trajectoire actuellement empruntée par Ottawa pourrait conduire à l'élimination de ses déficits annuels vers 2040, et de sa dette nette d'ici 2060.

Le rapport expose que le Québec et la Nouvelle-Écosse sont les deux seules provinces dont les politiques fiscales seront viables à long terme, leur permettant même de baisser les impôts ou d'augmenter les dépenses gouvernementales.

À l'opposé, les autres provinces et territoires devront probablement alourdir le fardeau fiscal des contribuables ou procéder à une série de coupes budgétaires afin d'éviter des décennies de déficits budgétaires, estime le DPB.

Le rapport de son équipe identifie Terre-Neuve-et-Labrador et l'Alberta comme les provinces confrontées aux défis les plus significatifs.

Le DPB souligne que ses projections budgétaires ne constituent pas des prédictions, mais bien des «scénarios qui illustrent les conséquences du maintien de la politique budgétaire actuelle du gouvernement à long terme, après qu'on eut pris en compte les répercussions économiques et financières du vieillissement de la population».

Sur le plan fédéral, le DPB estime qu'il serait possible de diminuer les impôts et les taxes ou d'augmenter les dépenses dans une proportion équivalant à 1,2 % du produit intérieur brut (PIB), soit 24,5 milliards $, tout en maintenant la viabilité financière.

Le rapport apporte la nuance que si la politique budgétaire actuelle du Canada est durable, «cette perspective occulte cependant une politique budgétaire non viable au niveau infranational».

Pour se replacer sur la bonne voie, le gouvernement de l'Alberta devra par exemple augmenter les taxes et impôts ou réduire ses dépenses à hauteur de 4,6 % du PIB provincial, soit de 14,1 milliards $.

Parmi les provinces, le Québec se trouve en meilleure position, avec une marge de manoeuvre de 3 % de son PIB, c'est-à-dire 11,7 milliards $.