L'entreprise montréalaise Aimia, qui gère le programme de fidélité Aéroplan, éliminera 200 emplois, l'équivalent de 10% de son effectif.

C'est ce qu'a indiqué aux analystes, jeudi matin, le chef de la direction d'Aimia, David Johnston. 

Il a fait sa déclaration au cours d'une conférence téléphonique organisée en marge de la présentation de résultats trimestriels sans grande surprise qui montrent notamment qu'en date de la fin juin, le volume d'achats réglés au moyen d'une carte de crédit associée à Aéroplan par de nouveaux membres ou des membres de longue date était sensiblement le même qu'avant l'annonce, le 11 mai, du retrait prochain d'Air Canada. 

L'émission de milles Aéroplan est en hausse, mais sans changement de tendance important en ce qui concerne les échanges.

David Johnston a également indiqué jeudi matin que le programme Aéroplan pourrait compter plusieurs transporteurs aériens après 2020 et qu'il n'est pas impossible que les membres puissent acheter des sièges sur des vols d'Air Canada.

En réaction a ces nouvelles, l'action d'Aimia a commencé la séance boursière de jeudi en hausse de 25% pour ainsi refranchir le seuil des 2$ a Toronto.

L'effectif actuel d'Aimia est présentement d'environ 2300 employés dans une quinzaine de pays.

La réduction du nombre d'employés s'inscrit dans un processus de réorganisation lancé dans la foulée de la décision d'Air Canada de se dissocier, dans trois ans, du programme de fidélisation de l'entreprise montréalaise Aimia. 

La période de transition dans laquelle Air Canada vient de plonger Aimia amène la direction a trouver des façons de réduire ses coûts et maximiser sa souplesse financière.

A partir de l'automne, les activités d'Aimia seront séparées en deux segments. D'un côté, il y aura la division Coalitions, qui comprend Aéroplan, Nectar et i2c. De l'autre, on retrouvera la division des services de marketing, qui regroupera les activités actuelles du secteur Solutions de fidélisation mondiales, ainsi que les autres plateformes et services d'analytique.

La direction croit que cette décision, qui vise a simplifier les activités et notamment réduire le nombre de cadres, l'aidera a générer des économies de coûts annualisées de 70 millions dès 2019 et diminuer les dépenses en immobilisations.