La Banque du Canada a indiqué lundi avoir détecté des signes de rattrapage «modeste» dans les investissements des entreprises à court terme, même si une incertitude considérable persiste quant au programme économique des États-Unis.

Dans sa première enquête sur les perspectives des entreprises depuis l'assermentation du président américain Donald Trump, la banque centrale a souligné que des indices de reprise dans les investissements commençaient à émerger, après deux années de faiblesse attribuables au plongeon des prix du pétrole.

«Ce passage de l'indicateur au-dessus de zéro est associé à l'amélioration de la confiance des entreprises, auparavant à un niveau faible», a indiqué lundi la banque dans un rapport.

«Les résultats globaux indiquent qu'après avoir été faible pendant deux ans, la confiance des entreprises affiche un modeste regain.»

Plusieurs données économiques encourageantes ont été dévoilées ces derniers mois, notamment au sujet de la croissance, du commerce et du marché du travail.

Les résultats de l'enquête de la Banque du Canada montrent que dans l'ensemble, les entreprises sont plus optimistes quant à leur avenir qu'elles ne l'étaient en janvier, notamment en ce qui a trait à la croissance de leurs ventes.

Plusieurs entreprises s'inquiètent de l'éventuel impact des futures politiques du président américain Donald Trump. Ce dernier a un penchant marqué pour le protectionnisme et a l'intention de réduire les taux d'imposition des entreprises américaines.

D'un autre côté, le sondage révèle que certaines des firmes interrogées entre la mi-février et le début mars voient des avantages à la situation aux États-Unis - notamment avec l'approbation du pipeline Keystone XL et les signes de raffermissement de l'économie américaine.

L'enquête a affiché «un ton plus positif, en plus d'évoquer plusieurs signes que le pire du choc des prix du pétrole est derrière l'économie canadienne», a estimé Robert Kavcic, économiste principal chez BMO Marchés des capitaux, dans une note de recherche.

Les entreprises s'attendent aussi à ce que leurs coûts grimpent au cours de l'année, en raison de la hausse anticipée des prix des matières premières et de nouveaux régimes de tarification du carbone en Ontario et en Alberta. Elles ont aussi évoqué le fait que la dépréciation passée du taux de change se reflète largement dans les prix des intrants importés.