Le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, dit craindre de voir les gouvernements provinciaux et les alliés économiques internationaux du Canada relâcher leurs efforts de lutte contre la dette et les déficits.

Le ministre a rappelé aux 3000 délégués participant à la Conférence de Montréal, lundi, que le Canada prévoit un surplus de 6 milliards de dollars en 2015-2016 mais que le déficit budgétaire moyen parmi les pays du G-7 est de 5,9% du produit intérieur brut.

Il a applaudi le budget d'austérité du gouvernement du Québec et, à la veille d'une élection en Ontario, a appelé cette province à faire de même, tout en se défendant d'intervenir dans la campagne électorale, alors que les conservateurs ontariens promettent de profondes compressions dans les emplois du secteur public.

M. Oliver a averti que l'augmentation éventuelle des taux d'intérêt et la possibilité de décote par les agences de notation de crédit représentent un risque incontournable de voir les coûts de paiement de la dette gonfler.

Le ministre refuse toutefois de voir un risque de ralentissement économique résulter d'une approche d'austérité des deux plus importantes provinces canadiennes, le Québec et l'Ontario.

M. Oliver, qui était auparavant ministre des Ressources naturelles, a également fait la promotion de la construction de pipelines canadiens en faisant miroiter la possibilité d'importants revenus issus de l'exportation des réserves de pétrole et de gaz naturel vers l'Europe et l'Asie.

Il a cependant refusé de dire si son gouvernement approuvera bientôt ou non le projet Northern Gateway qui permettrait l'exportation de pétrole de la Colombie-Britannique vers les marchés asiatiques.