Les dépenses des entreprises canadiennes devraient augmenter en 2014, alors que les économies mondiales, en particulier celle des États-Unis, continuent de montrer des signes d'amélioration, affirme Marchés mondiaux CIBC dans un rapport.

Les entreprises du pays disposent d'une trésorerie quasi record, estimée à 5700 milliards de dollars, mais elles hésitaient à investir dans des projets d'immobilisations en raison de l'incertitude entourant l'économie, fait valoir l'étude rendue publique lundi par l'économiste Benjamin Tal.

Mais tandis que les plus importantes économies mondiales montrent des signes évidents de solidité, ces sociétés seront plus que disposées à dépenser de l'argent en 2014.

«Récemment, les entreprises au Canada étaient en mesure d'accroître leurs investissements, mais l'insuffisance de la croissance des économies canadienne et internationales ne les incitaient pas beaucoup à le faire», a écrit M. Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC.

«La plupart des observateurs s'attendent à ce que la hausse de la croissance aux États-Unis au cours de la prochaine année profite au Canada. Cependant, plusieurs pourraient être surpris par la rapidité et l'intensité avec lesquelles les entreprises canadiennes vont accélérer les dépenses destinées à tirer profit de la reprise de la demande mondiale tant attendue», a-t-il ajouté.

L'indicateur synthétique de la solidité des entreprises canadiennes de la CIBC se maintient autour de son plus haut niveau de tous les temps et il excède de près d'un point sa moyenne à long terme, a aussi dit M. Tal.

«Compte tenu du niveau très élevé de notre indicateur, la capacité des entreprises canadiennes à réagir à l'accroissement de la demande aux États-Unis n'a jamais été meilleure», a-t-il affirmé.

La banque estime que l'économie des États-Unis progressera de 3,2 % en 2014, soit plus du double que le rythme projeté en 2013. L'économie chinoise devrait quant à elle connaître une croissance de 4 % l'an prochain, comparativement à 3 % cette année.

Historiquement, la croissance aux États-Unis donne lieu à davantage de dépenses en immobilisations au Canada, a indiqué M. Tal. En moyenne, une croissance de 1 % au sud de la frontière se traduit par un changement de 3 % des dépenses des sociétés canadiennes, selon l'étude de la CIBC.

La banque a par ailleurs dit voir dans le nombre peu élevé de faillites d'entreprises - un creux record -, une autre indication des dépenses à venir des sociétés canadiennes. Au total, 3150 firmes ont déclaré faillite au cours de l'exercice clos en juin, un nombre inférieur de 8 % à celui enregistré pendant la même période de l'exercice précédent.