Le ministre des Finances Jim Flaherty compte profiter de son prochain budget pour mieux encadrer les programmes de la formation de la main-d'oeuvre au pays afin de permettre aux travailleurs de pourvoir plus rapidement les nombreux postes qui demeurent vacants.

Dans une lettre envoyée aux députés conservateurs, M. Flaherty répète que le gouvernement fédéral doit composer avec une reprise économique «fragile».

«Nous faisons face à des menaces considérables venant de l'étranger. Les États-Unis, notre plus gros partenaire commercial, sont aux prises avec une dette massive et lune lente reprise économique, alors que l'Union européenne est en récession. Parallèlement, les économies émergentes deviennent plus fortes et plus concurrentielles», prévient le grand argentier du pays dans cette missive obtenue par La Presse.

Mais M. Flaherty, qui présentera son huitième budget jeudi à la Chambre des communes, tient à adopter certaines mesures qui permettront de consolider la reprise canadienne. Et la formation des travailleurs sera un des éléments importants de son prochain budget.

«Un trop grand nombre de postes restent vacants au Canada parce que les employeurs n'arrivent pas à trouver des travailleurs possédant les compétences requises. La formation offerte au Canada ne reflète pas bien les compétences dont les employeurs ont besoin. Cela entraîne un taux de chômage plus élevé et une croissance économique plus faible que ce à quoi nous devrions normalement nous attendre. Nous pouvons faire mieux. Le plan d'action économique 2013 prévoit des mesures pour relever cet enjeu important», confirme le ministre dans sa lettre.

M. Flaherty confirme aussi qu'il compte proposer un nouveau plan d'infrastructure dans son budget, donnant ainsi suite à une requête formulée par la Fédération canadienne des municipalités. Le plan devrait être doté d'un budget de plusieurs milliards de dollars et s'échelonner sur plusieurs années, selon des informations colligées par La Presse.

«Notre gouvernement a investi dans plus de 43 000 projets dans le cadre du Fonds Chantiers Canada et de la phase de relance du plan d'action économique. Il faut faire plus», soutient-il à cet égard.

Dans son budget, M. Flaherty doit aussi confirmer son intention d'éliminer le déficit, qui devrait atteindre 26 milliards en 2012-2013, avant les prochaines élections de 2015. Pour y arriver, il devra annoncer de nouvelles compressions de quelque deux milliards de dollars en raison du ralentissement de l'économie canadienne, de la chute des prix des matières premières et des revenus moins élevés que prévu.