Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, s'approche de son objectif dans sa lutte au déficit, alors que l'état de santé du Trésor public s'améliore chaque mois.

Le déficit fédéral a diminué à 353 millions $ en décembre, soit moins du tiers de son niveau à la même période un an plus tôt. Le ministère avait alors fait état d'un déficit de 1,35 milliard $. Les revenus ont augmenté de 6,8 %, ou 1,4 milliard $.

Les dépenses de programmes ont augmenté de 2,7 %, ou 504 millions $, par rapport à décembre 2010.

Selon les données, Ottawa affiche une avance d'environ 10 milliards $ par rapport à l'an dernier pour ce qui est des neuf premiers mois de l'année fiscale. Le déficit budgétaire cumulé d'Ottawa atteint ainsi 17,7 milliards $, contre un déficit comparable de 27,4 milliards pour la même période de l'année précédente.

Pendant les trois premiers trimestres de l'année fiscale en cours, les revenus ont grimpé de 4,2 pour cent, ou 7,1 milliards $. Cette hausse s'explique en grande partie par l'augmentation de l'impôt sur le revenu. Les dépenses de programmes ont diminué de 1,8 pour cent, ou 3 milliards $, durant cette période.

L'économise Sonya Gulati, de la Banque TD, a affirmé que l'amélioration continue de la santé fiscale d'Ottawa pourrait avoir des conséquences à long terme et permettra possiblement au Canada d'équilibrer son budget plus rapidement que prévu.

«Il semble que le gouvernement pourrait dégager un surplus en 2014-2015, un an plus tôt que prévu», indique-t-elle dans une analyse.

«Afin de concrétiser cette prévision, nous croyons que le prochain budget exposera la stratégie gouvernementale pour réduire les dépenses de l'État.»

L'atteinte de l'équilibre budgétaire dès 2014-2015 constituerait une victoire politique non négligeable pour les conservateurs. Le gouvernement avait promis un budget à l'encre noire pour cette année fiscale avant de devoir revenir sur ses engagements en novembre dernier.

L'automne dernier, Jim Flaherty anticipait une croissance moins importante de l'économie, ce qui exercerait une pression à la baisse sur les revenus des particuliers et des entreprises, tout en augmentant les coûts.

Même si l'économie canadienne n'a pas été des plus robustes, le troisième trimestre a connu une croissance économique annualisée de 3,5 %. Le quatrième trimestre semble maintenant en voie d'enregistrer une croissance d'entre 1,5 et 2,0 %, soit deux fois la prévision de la Banque du Canada.

L'économie de l'ouest du Canada croît plus rapidement que la moyenne nationale, stimulée par les exportations de pétrole, de potasse, de minéraux et de charbon. La croissance de cette région a atténué les pertes subies par le secteur manufacturier ontarien.