Les Canadiens qui voyagent à l'étranger sont clairement gagnants, alors que la valeur du huard est supérieure à celle du dollar américain, mais la situation est moins agréable pour maintes entreprises canadiennes.

Par exemple, certains manufacturiers affirment devoir verser de trois à quatre pour cent de plus aux fournisseurs canadiens s'ils payent en dollars américains, qui valent maintenant moins que la devise canadienne, a indiqué Craig McIntosh, chef de la direction d'Acrylon Plastics, à Winnipeg.

Le huard a clôturé à 1,0445 $ US, vendredi, et les économistes prédisent qu'il pourrait grimper jusqu'à 1,09 $ US avant la fin de l'année prochaine, de sorte que les manufacturiers et les consommateurs ont des décisions à prendre.

Bruce Cran, président de l'Association des consommateurs du Canada, a observé que les prix canadiens n'avaient guère baissé depuis que le huard a entrepris son envolée, ce qui encourage les Canadiens à dépenser leur argent au sud de la frontière, où les prix sont moins élevés.

Selon Anne Kothawala, du Conseil canadien du commerce de détail, les magasins canadiens font face à de fortes taxes canadiennes sur les importations, et les achats faits de l'autre côté de la frontière font perdre des revenus aux collectivités canadiennes.

Néanmoins, il existe au moins un secteur de l'économie du pays qui profite de la valeur élevée du huard, soit celui du tourisme, puisque les Canadiens profitent d'un taux de change favorable lorsqu'ils prennent des vacances à l'étranger.