Les gouvernements canadiens devront prendre des décisions difficiles pour équilibrer leurs budgets et améliorer les niveaux de productivité, a estimé jeudi le patron de la Banque TD.

Selon le chef de la direction de la sixième plus grande banque en Amérique du Nord, Ed Clark, l'échéancier du gouvernement fédéral pour éliminer son déficit de 56 milliards en cinq ans est «plutôt juste».

«Je crois que le Canada se trouve dans un position unique pour acquérir un avantage concurrentiel permanent face aux autres pays si nous choisissons vraiment de nous concentrer sur les solutions aux problèmes à long terme.»

Les provinces devraient elles aussi cibler des dates claires, qui seraient peut-être plus lointaines dans certains cas, mais qui resteraient des cibles réalistes, a poursuivi M. Clark devant le Cercle canadien de Montréal.

Selon M. Clark, il ne faudrait pas que la performance du Canada, supérieure à celle de plusieurs autres pays, n'entraîne de la complaisance vis-à-vis des problèmes à long terme. Le pays doit toujours améliorer sa faible productivité et s'attaquer à l'impact du vieillissement de la population sur les dépenses en soins de santé.

Sans s'éloigner d'un système de santé universel, des changements doivent être mis en place pour s'assurer que la croissance des coûts de santé n'incombe pas toujours aux gouvernements, a-t-il précisé.

M. Clark s'est aussi dit d'avis que les impôts devraient être réduits pour les Canadiens dont le revenu est plus faible, puisque ce sont eux qui devront jongler avec la plus grand part des effets liés à la lenteur de la reprise économique.