Les Canadiens doivent s'attendre à une hausse «modeste et graduelle» de leurs contributions au Régime de pension du Canada (RPC).

À l'issue d'une rencontre avec ses homologues provinciaux, lundi à Lakeside, sur l'Ile-du-Prince-Édouard, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, n'a toutefois pas été en mesure de préciser ce que modeste pourrait signifier à long terme.

M. Flaherty a indiqué qu'une majorité de ses collègues étaient en faveur de ce rehaussement des cotisations, reconnaissant du même souffle qu'il n'y avait pas unanimité autour de la question.

Par ailleurs, M. Flaherty a indiqué que l'on souhaitait voir le système bancaire développer des outils abordables permettant aux travailleurs autonomes d'économiser en vue de la retraite.

Constatant par ailleurs la faiblesse de l'épargne des Canadiens, le ministre a aussi fait part du besoin d'élaborer une importante campagne d'éducation de la population sur l'épargne et la planification de la retraite.

De son côté, le ministre québécois responsable de la Régie des rentes, Sam Hamad, a rappelé que le Québec avait son propre régime de pensions. Il a fait valoir que le Québec avait déjà amorcé la même réflexion et qu'il entendait s'harmoniser avec le fédéral lorsque cela serait requis.

Tout comme M. Flaherty, Sam Hamad s'est dit conscient du fait que des milliers de Québécois n'ont pas l'épargne nécessaire pour assurer leurs vieux jours. Il a aussi fait part de sa volonté d'élaborer des mesures pour encourager et augmenter l'épargne des citoyens.

Pour sa part, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a dit s'être entendu avec M. Flaherty pour créer des comités de travail devant se pencher sur les prochaines ententes touchant les transferts fédéraux.

Les ententes actuelles, touchant notamment les importants transferts fédéraux en matière de santé et de services sociaux, viennent à échéance en 2014.

La proportion des transferts que doit recevoir le Québec sera au coeur des travaux de ces comités.