Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a affirmé avoir mis en garde samedi ses homologues du G7 contre l'adoption de mesures protectionnistes.

M. Flaherty, qui participait à une réunion des ministres des Finances du G-7 à Rome, a soutenu avoir défendu vigoureusement ce point de vue. Il a cependant admis que les gouvernements faisaient face à des pressions politiques intenses à une époque de morosité économique.

Au terme de cette rencontre, les sept nations les plus industrialisées ont publié un communiqué affirmant être arrivé à un consensus pour rejeter tout recours au protectionnisme, réaffirmant au contraire leur engagement à agir de concert «pour soutenir la croissance et l'emploi, et renforcer le secteur financier».

Le Congrès américain, des députés néo-démocrates et deux importants centrales syndicales canadiennes ont exercé des pressions pour l'adoption d'une préférence nationale pour l'achat.

M. Flaherty a affirmé que l'histoire moderne a fait la démonstration que le protectionnisme était contre-productif pour une relance économique durable.

«J'encourage tous mes collègues à résister à la tentation d'adhérer à la politique populiste», a-t-il affirmé.

Au cours d'un interview accordé à la chaîne anglophone de Radio-Canada, M. Flaherty a affirmé que des dépenses massives dans les infrastructures qui seront gérées par les gouvernements provinciaux ainsi que par les Etats américains, pourraient demander certains «détails spécifiques» qui devraient être définis entre les deux pays afin d'assurer une certaines «réciprocité».

Les ministres des finances du G7 se sont également entendus sur la nécessité de mettre en oeuvre le plus rapidement possible leur plan de relance économique respectif.

M. Flaherty a dit espérer que la Chambre des communes et le Sénat adopteront son budget d'ici mars.

Les chefs des pays du G7 se rencontreront à Londres le 2 avril.

Le Canada est reconnu comme étant la pays possédant le meilleur système de réglementation bancaire du G7. Le Canada a été cité à plusieurs reprises par les ministres des Finances des autres pays, selon M. Flaherty. Ce dernier a dit que le secteur financier canadien est parfois perçu par les autres pays comme étant ennuyant.

«Mais peut-être que la planète a besoin de systèmes financiers un peu plus ennuyant ces temps-ci», a-t-il conclu en entrevue à CBC.