Le président du syndicat local des employés de Ford à Oakville, en Ontario, affirme qu'il n'est pas prêt à accepter le modèle qui a permis à son concurrent General Motors de s'entendre sur une nouvelle convention collective avec ses employés.

Dave Thomas, président de la section locale 707 d'Unifor, a indiqué dans un message affiché sur le site internet du syndicat que l'entente avec GM «ne répondait pas aux besoins des membres d'Oakville».

Le comité de négociation de Ford ne sacrifiera pas les besoins de ses membres pour conclure un accord qui ne règle pas leurs problèmes, a-t-il estimé.

Selon M. Thomas, les négociateurs ont dû prendre des décisions difficiles parce qu'aucun investissement n'était prévu dans les activités de GM à ses installations d'Oshawa.

L'entente entre le syndicat et GM comprend des augmentations de salaire de deux pour cent pour cette année et d'un autre deux pour cent à compter de septembre 2019. Une prime de 6000 $ à la signature est aussi prévue, ainsi que des améliorations aux avantages sociaux et un engagement, de la part de GM, d'investir 554 millions dans ses activités canadiennes.

M. Thomas a prévenu que le syndicat devrait se préparer à une difficile bataille lorsqu'il commencera à négocier avec Ford, plus tard en octobre.

L'entente avec GM devait servir de base à Unifor dans les négociations avec les deux autres grands constructeurs automobiles de Detroit, soit Fiat-Chrysler et Ford. Le syndicat négocie actuellement avec Fiat-Chrysler.