General Motors (GM), sous la pression d'un investisseur activiste, a annoncé lundi un plan de rachats d'actions immédiat de 5 milliards de dollars et promis de redistribuer ses liquidités «disponibles» à ses actionnaires.

Le premier groupe automobile américain espère ainsi éviter un conflit aux conséquences médiatiques négatives avec l'investisseur et spécialiste des restructurations d'entreprises Harry Wilson, qui critique les niveaux de ses retours sur investissement et réclamait un programme de rachats d'actions de 8 milliards de dollars.

L'investisseur, qui a travaillé au sein de l'administration Obama au redressement de GM tombé en faillite en juillet 2009, souhaitait également intégrer le conseil d'administration du premier groupe automobile américain et affirmait représenter des actionnaires détenant au total 2,1% du capital de GM.

À Wall Street, le titre GM bondissait de 2,88% à 37,90 dollars dans les échanges de pré-séance.

«GM va détailler ses projets de redistribution de capital aux marchés au premier trimestre de chaque année», a promis lundi le groupe dirigé par Mary Barra. GM a actuellement près de 40 milliards de dollars en trésorerie.

Son nouveau programme d'actions s'ajoute à un dividende de 36 cents par titre annoncé en février.

Les rachats d'actions sont une façon indirecte pour une entreprise de rémunérer ses actionnaires. Mécaniquement, quand une société rachète ses propres actions et les annule, elle augmente la valeur des titres restants pour le plus grand bénéfice de leurs détenteurs.

GM assure par ailleurs qu'il va maintenir son bilan assaini afin de garder sa note de solidité financière dans la catégorie «investissements» auprès des agences de notation. Son but est de garder 20 milliards de dollars en trésorerie.

La directrice générale Mary Barra a souligné que le groupe maintenait aussi ses objectifs financiers pour 2015 et allait continuer à «investir dans les technologies innovantes (...) afin de dégager une croissance soutenue et de maximiser les retours aux actionnaires».