Le grand syndicat automobile américain United Auto Workers (UAW) a affirmé mardi avoir pu obtenir la création de quelque 6500 emplois grâce ses négociations avec General Motors (GM), espérant un succès comparable avec Ford et Chrysler.
Les 6500 emplois qui seront créés aux États-Unis résultent notamment de la localisation dans ce pays de tâches dont la réalisation avait été préalablement prévue au Mexique, ce qui permettra notamment la réouverture d'un site au Tennessee, a expliqué Joe Ashton, le négociateur de l'UAW face à la direction de GM, quatre jours après l'annonce de l'accord.
«Cette convention collective préliminaire fournit des emplois aux membres de l'UAW qui avaient été licenciés ces dernières années, crée des milliers et des milliers de nouveaux emplois (indirects) dans des communautés qui ont désespérément besoin de travail, et rapatrie aux États-Unis du travail qui avait été délocalisé au Mexique et dans d'autres régions du monde», a souligné pour sa part le président de l'UAW Bob King.
Cette convention collective qui concerne 48 000 employés, la première négociée depuis que GM est sorti d'une procédure de dépôt de bilan en 2009, prévoit aussi diverses primes totalisant environ 12 000 dollars par ouvrier syndiqué au long des quatre ans de l'accord.
En revanche, GM n'a pas accordé d'augmentation de salaire aux 96 % d'ouvriers considérés comme des «seniors» qui touchent déjà 29 dollars de l'heure. Les employés plus récents verront leur salaire horaire passer de 14,78 dollars actuellement à 18,28 dollars sur la dernière année de la convention collective.
Cet accord, approuvé à l'unanimité par la direction du syndicat, doit désormais être ratifié par ses membres.
C'est la première fois depuis plusieurs décennies que la convention collective ne prévoit pas d'augmentation des retraites. «La raison est simple», a dit M. King. «Nous avons maintenant 10 retraités pour chaque actif, dans le temps nous avions quatre ou cinq actifs pour chaque retraité».
Les négociations avec Ford et Chrysler se poursuivent.