La première usine commerciale québécoise de phosphate de fer lithié (PFL), un matériau destiné aux batteries pour véhicules électriques et hybrides, a été inaugurée vendredi.

Le gouvernement du Québec et Phostech Lithium, filiale du groupe allemand Süd-Chemie AG, ont levé le voile sur le projet d'usine à Candiac, en Montérégie.

La construction des nouvelles installations de Phostech Lithium représente un investissement de 78 millions $, lequel permettra la création d'une cinquantaine d'emplois. Québec offre pour sa part une contribution financière non remboursable de 7,4 millions $.

La société allemande compte produire un volume annuel de 2500 tonnes métriques, pouvant faire fonctionner approximativement 50 000 batteries de voitures électriques ou jusqu'à 500 000 batteries de voitures hybrides.

Le projet d'investissement de Phostech Lithium a notamment bénéficié du soutien d'Investissement Québec, d'Emploi Québec, de Développement Économique Canada et de Montréal International.

Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Clément Gignac, a salué vendredi la décision des dirigeants de Süd-Chemie d'implanter cette usine à Candiac. Il a dit y voir la création d'une «nouvelle activité de fabrication au Québec dans un secteur qui est appelé à connaître une forte croissance au cours des prochaines années».

Le ministre a dit croire que le Québec doit saisir dès maintenant les occasions d'affaires pour se démarquer dans le secteur des véhicules électriques.

Emploi-Québec aidera Phostech Lithium à former 50 travailleurs venant de l'usine de Saint-Bruno-de-Montarville en plus des 52 nouveaux employés de Candiac, a précisé vendredi la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Julie Boulet.

Jeudi, Québec a présenté son plan d'action 2011-2020, dans le cadre duquel il offrira notamment jusqu'à 8000 $ de subvention aux acheteurs de véhicules électriques. Le gouvernement du Québec souhaite voir 300 000 véhicules électriques et hybrides sur les routes en 2020.

Les mesures, assorties d'autres programmes concernant aussi le transport collectif et le développement de la filière industrielle, coûteront 165 millions $ au trésor québécois.

Également jeudi, Hydro-Québec avait dit discuter avec un géant chinois, Beijing Automotive Group, pour la production au Québec de batteries destinées aux nouveaux véhicules électriques. Cette grande entreprise chinoise est en effet intéressée à acheter des licences de production de phosphate de fer nécessaire au fonctionnement des batteries.

Le Groupe Süd-Chemie a généré des ventes de 1,691 milliard $ en 2010. À la fin de l'année, le groupe comptait quelque 6400 employés dans ses 120 points de vente et de production à travers le monde.