General Motors a fermé mercredi sa dernière usine dans la ville ontarienne de Windsor, où le géant de l'automobile était présent depuis 90 ans.

Il s'agissait pour quelque 500 employés d'un dernier quart de travail dans l'usine qui fabriquait des transmissions pour les véhicules de marques Pontiac G5 et Chevy Cobalt.

Selon Dan Garneau, principal responsable des ressources humaines à cette usine, il s'agit de la fin d'une époque à Windsor et d'une lourde perte pour la communauté, les travailleurs et les organismes caritatifs de cette ville du sud ontarien.

«Il n'y aura plus de GM à Windsor et c'est triste, a-t-il dit. Mais c'est la réalité dans l'industrie automobile en Amérique du Nord et nous devons aller de l'avant.»

Le premier investissement de GM à Windsor remonte à 1919, quand l'entreprise y avait établi une usine de châssis d'automobiles. Au fil des ans, la société a investi des milliards de dollars et créé des milliers d'emplois dans cette ville, ce qui en a fait, selon le maire Eddie Francis, la capitale canadienne de l'automobile.

GM a déjà compté plus de 7000 employés à Windsor.

«En temps de guerre ou de paix, General Motors du Canada, par l'entremise de ses différentes usines à Windsor, est devenu une partie intégrante et essentielle de notre ville», a dit le maire Francis.

Le représentant local du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile, Bill Reeves, affirme que même si les travailleurs savent depuis le mois de mai 2008 qu'ils vont perdre leur emploi, la fermeture de l'usine de transmissions demeure un moment difficile.

GM continuera d'exploiter des usines au Canada dans les villes ontariennes d'Oshawa, Ingersoll et St. Catharines.

Les gouvernements fédéral et ontarien ont investi au total 10,5 milliards de dollars dans GM en 2009, afin d'aider le constructeur automobile à passer au travers d'une crise financière qui compromettait sa survie