Le patron du constructeur automobile américain General Motors a promis mardi d'accorder plus d'indépendance à ses marques Opel et Vauxhall au sein du groupe, sans dévoiler plus de détails sur ses plans à l'égard de sa filiale européenne.

De passage à Rüsselsheim, ville de l'ouest de l'Allemagne qui abrite le siège d'Opel, Fritz Henderson a déclaré: «Nous devons changer la manière dont nous opérons en Europe», en accordant plus d'indépendance aux deux marques, qui se verront confier plus de responsabilités.

Il n'a cependant révélé aucun des détails très attendus du plan de restructuration d'Opel, société qui chapeaute les marques Opel et Vauxhall et que General Motors a décidé à la surprise générale de conserver en son giron, et non pas de vendre comme c'était prévu.

M. Henderson a indiqué que les discussions avec les représentants des salariés pourraient prendre plusieurs semaines, alors que le gouvernement allemand le presse de dévoiler au plus vite ses intentions.

Mardi, General Motors a nommé un nouveau chef pour Opel, le britannique Nick Reilly, qui va superviser la reprise en mains de la filiale. Ce dernier a fait savoir mardi qu'il s'attendait à une année 2010 «difficile» pour le constructeur.

M. Henderson a répété que la restructuration coûterait quelque 3 milliards d'euros - alors qu'une étude de l'agence de notation Moody's citée par la presse allemande estime les coûts à plus de 5 milliards d'euros - et se traduirait par la suppression d'environ 10 000 postes, soit un cinquième des effectifs européens.

Responsables politiques, salariés et syndicats des pays concernés - Allemagne, Espagne, Belgique, Pologne et Royaume-Uni - attendent avec anxiété la ventilation de ces coupes par pays.

M. Henderson a indiqué mardi que les projets de General Motors présentaient «des différences mineures» avec les projets de l'équipementier canadien Magna candidat désigné au rachat d'Opel jusqu'à la semaine dernière. Lui aussi avait évoqué environ 10 000 d'emplois, mais les observateurs, notamment en Allemagne, pensent que le plan de General Motors touchera plus fortement les sites allemands.