Le syndicat UAW a annoncé lundi qu'une large majorité de ses membres travaillant chez le constructeur automobile Ford avait rejeté la nouvelle convention collective qu'il avait négociée en octobre pour aligner les conditions avec celles en vigueur chez General Motors et Chrysler.

Selon un communiqué, 70% des ouvriers de production et 75% des ouvriers qualifiés ont rejeté la proposition négociée par la direction du syndicat.

Ni Ford ni l'UAW (United Auto Workers) n'avaient précisé les termes de cet accord, le président de l'UAW, Ron Gettelfinger, indiquant seulement lundi qu'il contenait un engagement «à long terme sur la sécurité de l'emploi», selon un communiqué.

Des sources syndicales avaient indiqué le mois dernier que le projet contenait une clause interdisant toute grève jusqu'en 2015, et un gel du salaire sur les nouvelles embauches d'une durée de six ans.

Un tel accord aurait été conforme à la tradition chez les trois grands constructeurs américains d'offrir globalement les mêmes conditions à leurs employés syndiqués afin d'éviter des écarts de compétitivité.

Chez Ford, le responsable des relations avec le syndicat, Joe Heinrichs, s'est dit «déçu» mais il a indiqué que le constructeur entendait toujours «prendre les mesures nécessaires pour rester compétitif avec les meilleurs du secteur».

Il a indiqué que Ford continuerait à travailler avec le syndicat, un engagement repris par M. Gettelfinger, qui a toutefois indiqué qu'il ne prévoyait pas à ce stade de «revenir à la table des négociations».

Un accord similaire a été en revanche ratifié par le syndicat frère canadien, le CAW.