La Commissaire européenne à la concurrence Neelie Kroes a promis à l'Allemagne «de conclure rapidement l'examen de l'accord de financement» lié à la vente d'Opel au canadien Magna, a indiqué le ministère de l'Économie.

Berlin devra toutefois attendre au moins jusqu'aux décisions du conseil d'administration de General Motors, qui doit se réunir mardi, et de la société fiduciaire qui administre temporairement Opel, précise le communiqué publié à l'issue d'un premier rendez-vous téléphonique entre Mme Kroes et le nouveau ministre de l'Économie Rainer Brüdele.

La Commission européenne cherche à savoir si l'Allemagne n'a pas conditionné la lourde aide publique qu'elle s'apprête à verser pour la restructuration d'Opel au choix de son candidat favori pour le rachat, c'est-à-dire le canadien Magna, associé à la banque russe Sberbank.

La Commissaire «a répété que les conditions de financement ne pouvaient pas être subordonnées à des garanties de maintien de sites» industriels, ajoute le communiqué.

Le contrat devrait en fait être déjà signé, mais General Motors a semé le doute sur ses intentions en repoussant sa décision au 3 novembre au plus tôt, date à laquelle se réunit son conseil d'administration.

Ce dernier doit examiner un courrier du gouvernement allemand, demandant une décision rapide sur le sort d'Opel. Berlin a besoin que General Motors y réponde en assurant que les négociations sur Opel n'ont pas été biaisées par des considérations politiques.

Par ailleurs l'exécutif bruxellois s'est donné jusqu'au 27 novembre pour évaluer les conséquences de la fusion Opel-Magna sur le marché automobile européen, comme il le fait pour toute fusion importante dans l'Union européenne.

Mercredi, le patron de GM Europe, Carl-Peter Forster, a évalué à «plus de 50%» les chances que la maison mère américaine General Motors décide de signer le contrat de vente comme prévu.