Le président Barack Obama, en déplacement mardi dans le nord-est des États-Unis, a assuré devant des ouvriers de l'industrie automobile que l'économie américaine repartait grâce à son action face à la crise.

Sur la lancée de sa visite lundi à Wall Street, Barack Obama a rencontré des ouvriers d'une usine d'assemblage de General Motors à Youngstown en Ohio, avant de s'exprimer au congrès de la puissante confédération syndicale CFL-CIO à Pittsburgh en Pennsylvanie.

Dans l'Ohio, il a assuré que son administration n'avait eu d'autre choix que d'intervenir pour empêcher la faillite des constructeurs automobiles américains.

«Votre survie et le succès de notre économie reposaient sur l'assurance d'avoir une industrie automobile à nouveau solide», a souligné le président Obama, qui s'exprimait près d'une ligne de production d'un modèle Chevrolet. Selon lui, le groupe General Motors retrouve en partie son activité grâce à sa force de travail, mais aussi grâce à la «prime à la casse» (Cash for Clunkers) offerte temporairement aux automobilistes.

Le chef de la Maison Blanche a observé que cette prime, qui attribue jusqu'à 4500 dollars pour l'achat de voitures moins gourmandes en carburant, avait surtout bénéficié aux petites voitures. Une aubaine pour General Motors, qui a augmenté sa production de voitures compactes (petites familiales), rappelant des ouvriers licenciés pour rétablir une deuxième équipe de travail.

«Les mesures que nous avons prises vont permettre à cette usine de passer à la vitesse supérieure», s'est-il réjoui, notant que la production retrouvait peu à peu la main d'oeuvre nécessaire. «Cent cinquante de vos collègues ont repris le travail hier. Plus d'un millier seront de retour au travail dans moins de trois semaines au moment où la production de la Cobalt (compacte de Chevrolet, NDLR) décolle.»

Barack Obama a choisi de passer la journée avec des groupes d'ouvriers et des représentants syndicaux de l'industrie automobile afin de prouver aux «cols bleus» que l'économie repartait et que son administration avait sauvé une part de leurs emplois.

En fin de journée, il devait prendre la parole lors du congrès de la CFL-CIO, dont il comptait demander le soutien pour la réforme du système de santé décriée par les républicains. D'après son entourage, il comptait démontrer aux membres de la confédération syndicale que cette réforme vise également à relancer l'économie, qui souffre d'un chômage frôlant les 10% (9,7% en août dernier) de la population active.