Le gouvernement du Québec devrait recouvrer en totalité le prêt sans intérêt de 110 millions fait à GM (gm) en 1987.

L'aide financière a été octroyée à GM Canada, et non à la maison mère américaine, a indiqué Josée Béland, porte-parole d'Investissement Québec.

Comme la filiale canadienne ne s'est pas placée sous la protection de loi des faillites, hier, le prêt demeure remboursable en totalité à son échéance le 1er avril 2017.

«Ça ne change rien à l'entente», a confirmé Mme Béland.

Si GM Canada s'était placée sous la protection des tribunaux, l'État québécois aurait été considéré comme un simple créancier ordinaire et aurait risqué de perdre une bonne partie de sa mise.

Même si elle évite la faillite, GM Canada a tout de même effectué une série de compressions au cours des derniers mois. Quelque 3000 employés ont été licenciés, ce qui a fait passer la main-d'oeuvre totale de 12 000 à 9000 au pays.

Les syndiqués ont aussi consentis à d'importantes baisses salariales pour rendre les usines de GM plus compétitives.

L'entreprise fermera par ailleurs 42% de son réseau de concessionnaires au Canada d'ici octobre 2010. Cela fera disparaître quelque 10 000 postes sur les 21 000 que comptent les marchands franchisés.

Malgré toutes ces compressions, Josée Béland affirme que GM Canada n'a pas tenté de renégocier à la baisse les modalités du prêt de 110 millions consenti il y a 22 ans par Investissement Québec.

Cette aide financière avait été octroyée pour la fabrication d'un atelier de peinture à l'usine GM de Boisbriand.

Cette usine, qui produisait la Chevrolet Camaro, a fermé ses portes en 2002. C'était la seule de GM au Québec.