La vie continuera pour Fiat même s'il n'arrive pas à mettre la main sur Opel, la filiale européenne de General Motors, a indiqué vendredi le chef de la direction du constructeur automobile italien, Sergio Marchionne, de passage à Montréal.

«Si la transaction avec Opel n'est pas possible, nous allons passer à autre chose, nous allons poursuivre avec ce que nous avons», a-t-il déclaré à l'issue d'un discours prononcé au congrès du chapitre canadien de l'organisme Financial Executives International.

Plus tôt cette semaine, M. Marchionne s'est retiré des discussions avec le gouvernement allemand visant le rachat d'Opel. Une source proche du dossier a indiqué vendredi midi à l'Associated Press que General Motors, le gouvernement allemand et l'équipementier automobile canadien Magna [[|ticker sym='T.MG.A'|]] s'étaient entendus sur un accord prévoyant la prise de contrôle d'Opel par Magna

Les détails de l'accord sont en cours de finalisation et une annonce officielle devrait intervenir dans les prochaines heures, précisait-on de même source. Le plan prévoit un financement à court terme d'Opel par Magna, qui deviendrait le partenaire préférentiel de négociations pour Opel, filiale de General Motors en Allemagne.

De son côté, Sergio Marchionne a indiqué que son «objectif» était désormais de conclure rapidement le partenariat entre Fiat et Chrysler, qui doit permettre au troisième constructeur automobile américain en importance de se relancer grâce à la technologie des petites voitures du géant italien.

Le dirigeant a affirmé qu'il demeurait intéressé par les activités de Saab en Amérique latine, mais pas par celles d'Europe, vu les liens étroits qui existent entre le constructeur suédois et Opel.

Fiat n'a pas l'intention de transformer Chrysler en une compagnie italienne, a assuré M. Marchionne, en soulignant qu'il fallait respecter les besoins spécifiques du marché nord-américain. Cela ne l'a pas empêché de lancer qu'aux yeux des Européens, les camionnettes Dodge Ram, construites par Chrysler, sont «très grosses», ce qui a fait bien rire l'auditoire.

A ceux qui soutiennent que Fiat est trop petit pour participer à une opération de ce type, l'Italo-Canadien répond que l'entreprise emploie 200 000 personnes dans 190 pays et qu'elle est l'une des plus rentables de l'industrie automobile, malgré la crise actuelle.