Molson Coors s'apprête à moderniser sa capacité de production au Canada. Le brasseur a trouvé un acheteur pour son installation de Vancouver et se prépare à prendre une décision quant à l'avenir de celle de Montréal.

«Dans l'ensemble, je crois que nous avons un plan très solide pour remodeler la chaîne d'approvisionnement au Canada», a observé le chef de la direction de Molson Coors Canada, Stewart Glendinning, lors d'une conférence téléphonique.

Molson Coors [[|ticker sym='T.TPX.B'|]]  a surpassé les attentes même si son bénéfice ajusté a retraité de 4,3 % à 259,9 millions de dollars US au troisième trimestre, ce qu'elle a attribué aux variations des taux de change et à la fin d'ententes de distribution, incluant celle sur les produits Miller au Canada.

La société établie à Montréal et à Denver, dans l'État du Colorado, a fait état jeudi d'un bénéfice par action de 1,40 $ US, comparativement à celui de 271,5 millions US, ou 1,46 $ US par action, de la même période l'an dernier.

Par ailleurs, Molson a indiqué avoir trouvé un acheteur pour sa brasserie de 55 ans à Vancouver, où les activités d'embouteillage ont pris fin plus tôt cette année. La société prévoit utiliser le produit de la vente, qui n'a pas été précisé, pour construire une nouvelle installation dans la province dans les deux ou trois prochaines années, pour ses activités de brassage et de distribution. D'ici là, Molson va louer l'installation de Vancouver au nouveau propriétaire.

Pour ce qui est des installations de Montréal, une étude de faisabilité devant être complétée dans la nouvelle année déterminera si l'entreprise doit investir dans une mise à jour de son emplacement actuel, dans le Vieux-Montréal, ou le délaisser à la faveur d'une nouvelle construction.

M. Glendinning a indiqué aux analystes que la nouvelle brasserie de Vancouver serait plus efficace au chapitre des coûts et que cela soutiendrait la croissance des bénéfices.

Molson Coors n'a pas voulu dire précisément s'il prévoyait réduire la capacité de production au Canada pour s'ajuster au déclin de la consommation.

«Vous pouvez être certains que l'ajustement de notre capacité est une partie importante de notre plan», a affirmé M. Glendinning, avant d'ajouter que les nouvelles activités seraient plus flexibles au chapitre des formats.

Silence pour les parts dans MillerCoors

La société n'a pas voulu commenter, pendant la conférence téléphonique, les informations publiées dans certains médias selon lesquelles elle aurait entamé des négociations avec SABMiller pour racheter sa participation de 58 % dans MillerCoors. La britannique SABMiller pourrait devoir vendre sa participation dans la coentreprise américaine qu'elle détient avec Molson Coors pour qu'Anheuser-Busch InBev puisse la racheter dans une transaction de 106 milliards US.

L'analyste Mark Swartzberg, de Stifel Nicolaus, s'attend à ce que les partenaires de la coentreprise concluent une entente d'ici mercredi prochain, soit la date limite pour que SABMiller et InBev finalisent leur propre entente.

Au cours du plus récent trimestre, Molson Coors a réalisé un bénéfice net de 16,6 millions US, par rapport à une perte de 34,4 millions US au cours de la même période l'an dernier.

Les ventes nettes ont reculé de près de 13 % à 1,02 milliard US pour le trimestre clos le 30 septembre, mais ont avancé de 0,7 % en excluant l'effet des taux de change.

Les analystes s'attendaient à ce que Molson Coors affiche un bénéfice ajusté de 1,28 $ US par action à partir de revenus de 1,01 milliard US, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Au Canada, le bénéfice ajusté avant impôts a reculé de 18,9 % à 107,5 millions US, mais après ajustement pour exclure l'effet du taux de change, son recul est de 5,4 %.

Le volume de ventes a reculé de 4 %, ce qui était attribuable à la fin du contrat de distribution sur les produits Miller.