Le cacao a progressé cette semaine à cause d'inquiétudes sur le rendement de fèves de cacao au Ghana, tandis que le café et le sucre ont souffert, les marchés s'attendant à de meilleures perspectives de récolte.

Le cacao se renforce, craintes sur l'offre ghanéenne

Les tarifs du cacao poursuivent leur ascension sur fond d'inquiétudes grandissantes sur l'offre venant du Ghana, deuxième plus gros producteur de fèves de cacao au monde après la Côte d'Ivoire.

Les cours de la fève coté à Londres et à New York ont grimpé à leur maximum en sept mois jeudi, à respectivement 2104 livres sterling la tonne et 3181 dollars la tonne.

«Les fondamentaux ont repris le contrôle du marché. Les craintes sur le fait que le rendement des récoltes au Ghana sera significativement plus bas cette saison que la saison précédente a fait grimper les prix», ont expliqué les analystes de Capital Economics.

Ecobank estime que la récolte 2014/15 au Ghana pourrait baisser de 25% et que le pays devrait «difficilement» arriver à produire 700 000 tonnes de fèves de cacao.

«La baisse semble avoir été causée par une combinaison de facteurs incluant des retards de livraison d'engrais et l'impact d'une épidémie de pourriture de cabosse» affectant les cacaoyers, ont noté les experts d'Ecobank.

Le café se dilue à cause de bonnes récoltes

Les cours du café se sont retrouvés sous pression en milieu de semaine, atteignant jeudi à Londres leur plus bas niveau depuis le début de l'année 2014, à 1665 dollars la tonne. L'Arabica coté à New York est tombé à 127,85 cents la livre le même jour, un minimum en deux semaines et demie.

Cette baisse des cours a été déclenchée par de nouvelles estimations sur la production d'arabica par le négociant en café suisse Volcafé qui réduit le déficit prévu de café pour la saison 2014/15.

«L'offre mondiale devrait croître de 143,8 millions de sacs de 60kg, soit 1,6 million de sacs de plus que prévu grâce à de meilleures perspectives de récolte au Brésil», a-t-on expliqué chez Commerzbank citant Volcafé.

Un petit surplus de 1,3 million de sacs pourrait même apparaître sur le marché pour la saison 2015/2016.

Le sucre fond à cause d'une offre surabondante

Les cours du sucre coté sur le Liffe de Londres sont tombés jeudi à leur plus bas niveau en un mois à 356,30 dollars la tonne. De son côté, le sucre à New York s'est rapproché le même jour de ses plus bas du mois de mars, atteignant 12,46 cents la livre, un minimum en deux semaines et demi.

Grâce à une météo favorable, les usines au brésil devraient broyer plus de canne en cette saison 2015-16, entamée début avril.

De plus, la région Centre-Sud s'attend à récolter 590 millions de tonnes de canne (contre 571 l'an dernier), a annoncé jeudi Unica, le principal groupement des industriels du secteur.

«Lorsque l'on ajoute la production potentielle de sucre au Brésil, les records de production en Thaïlande et en Inde l'histoire de la surabondance sur le marché du sucre ne change pas énormément», ont constaté les analystes de Sucden.

L'organisation internationale du sucre (ISO) a estimé vendredi que le marché mondial de sucre reste en surplus pour la cinquième année consécutive en 2014/15.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1679 vendredi matin, contre 1745 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 129,45 cents, contre 138,40 cents sept jours auparavant.

À Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 358,80 dollars, contre 369,30 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 12,65 cents, contre 12,97 cents sept jours auparavant.

À Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 2099 livres sterling, contre 2050 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en juillet valait 3160 dollars, contre 3094 dollars sept jours plus tôt.