La Fédération des producteurs de bovins du Québec se fait rassurante au lendemain de l'annonce d'un quatrième cas de maladie de la vache folle aux États-Unis en 10 ans. L'organisme croit que la nouvelle n'aura pas d'impact négatif sur l'industrie canadienne du boeuf.

«C'est sûr que cette annonce peut avoir un impact au niveau de l'opinion publique, mais il faut rappeler que la viande n'a pas atteint la chaîne alimentaire, dit Sonia Dumont, agente de communications à la Fédération. C'est un cas atypique qui n'a rien à voir avec l'alimentation de l'animal [qui est souvent en cause avec cette maladie]». Les risques de propagation sont donc très faibles.

«Les producteurs porteront beaucoup d'attention à leurs troupeaux comme ils le font plusieurs fois par jour, tous les jours, assure Mme Dumont. Ils sont très soucieux, et pas seulement quand il y a des cas. C'est leur gagne-pain.»

Un quatrième cas

Le département américain de l'Agriculture a annoncé mardi qu'un cas d'encéphalopathie spongiforme bovine a été détecté chez une vache laitière de la Californie. L'animal n'était pas destiné à la consommation humaine et ne pose donc aucun danger pour la santé publique, assurent les autorités américaines, qui sont en contact avec les responsables canadiens de la santé animale.

Mais, comme toujours, lorsqu'il est question de vache folle, les esprits s'échauffent. En quelques heures, le cas californien a fait le tour des médias. La panique n'avait toutefois pas atteint la Bourse de Chicago, hier. Le prix du boeuf n'y a pratiquement pas sourcillé.

Le cas 2003

Un premier cas de vache folle au Canada a été découvert en 1993, suivi d'un deuxième, catastrophique pour l'industrie, en 2003, dans une ferme albertaine. Il a entraîné une chute importante des prix.

Dans cette foulée, les normes de surveillance ont été resserrées aux États-Unis comme au Canada, qui portent aujourd'hui le statut de «pays à risque contrôlé». «Comme on surveille plus, on trouve plus de cas», dit Mme Dumont. Mais l'expression «vache folle» continue de faire trembler. Les producteurs en sont encore à payer les pots cassés de 2003, lorsque 15 fermes avaient été mises en quarantaine et 2700 bêtes abattues.