Facebook a jusqu'au 18 janvier pour communiquer les informations dont il dispose sur une possible ingérence russe dans le référendum sur le Brexit, sans quoi il pourrait s'exposer à des sanctions, a menacé vendredi le président d'une commission parlementaire britannique.

«Cela fait plus d'un mois que nous avons réclamé ces informations à Facebook et nous voulons voir des actions», a déclaré à l'AFP Damian Collins, évoquant le 18 janvier comme la date limite au-delà de laquelle le géant des réseaux sociaux pourrait se voir imposer des sanctions.

La commission qu'il dirige, chargée du numérique, de la culture, des médias et du sport (DCMS) à la Chambre des Communes, n'a pas le pouvoir de sévir, mais M. Collins a souligné avoir le soutien du ministre chargé du numérique, Matthew Hancock.

«La commission n'est pas la seule à vouloir voir Facebook prendre des mesures, le gouvernement aussi», a-t-il dit à l'AFP, confirmant des propos tenus dans le quotidien The Guardian vendredi.

La DCMS a réclamé à Facebook et Twitter de lui fournir des éléments sur d'éventuelles «ingérences» russes, à la suite notamment des révélations liées à l'Internet Research Agency.

Cette société de Saint-Pétersbourg, liée au renseignement russe, est accusée d'avoir publié des milliers de messages pour influencer l'élection présidentielle américaine de 2016.

Dans une lettre adressée à la commission électorale britannique, Facebook a affirmé n'avoir trouvé que trois publicités financées par cette société et ayant touché une audience britannique, pour une valeur légèrement inférieure à un dollar.

Facebook, qui a assuré avoir enquêté «très sérieusement», ajoute que ces messages avaient trait à l'immigration, et non au référendum sur l'UE.

Un travail au contraire jugé insuffisant par M. Collins qui a souligné que Facebook «n'a considéré que des comptes basés aux États-Unis».

«Nous avons le même problème avec Twitter, auquel nous avons demandé d'effectuer une enquête plus approfondie», a ajouté le député.