Une action collective intentée pour le compte d'investisseurs à l'encontre de Valeant Pharmaceuticals  fera l'objet d'un procès.

La Cour d'appel du Québec a rejeté les demandes de permission d'appeler des défendeurs, lesquels demandaient à la Cour d'appel de réviser le jugement autorisant l'action collective rendu le 29 août par la juge Chantal Chatelain, de la Cour supérieure du Québec.

L'action collective a été intentée pour le compte de personnes ayant acquis des valeurs mobilières de Valeant à l'extérieur des États-Unis entre le 28 février 2013 et le 26 octobre 2015, après que des allégations eurent été portées à l'encontre de la pharmaceutique établie à Laval. Selon ces allégations, Valeant aurait adopté une conduite répréhensible dans le cadre de ses activités commerciales et dans la divulgation d'informations financières, notamment relativement à sa relation avec Philidor Rx Services.

La poursuite souligne que Valeant a identifié des faiblesses importantes dans ses contrôles internes à l'égard d'informations financières, et a en conséquence corrigé certains de ses états financiers réalisés précédemment.

En février 2016, Valeant avait annoncé devoir remettre de l'ordre dans ses livres pour les exercices 2014 et 2015. Selon Valeant, la source du problème touchait à des ventes de 58 millions $ à Philidor - firme spécialisée dans les commandes postales - ayant été enregistrées au mauvais moment.

Les défendeurs comprennent Valeant et certains de ses administrateurs et dirigeants antérieurs et actuels, ses vérificateurs, PricewaterhouseCoopers, et un groupe de souscripteurs incluant Goldman Sachs, Barclays Capital, Valeurs Mobilières HSBC, Morgan Stanley, RBC Marchés des capitaux, Citigroup Global Markets, CIBC Marchés mondiaux, Merrill Lynch, JP Morgan Securities, Valeurs mobilières TD et BMO Marchés des capitaux.

«Nous sommes très satisfaits que ce dossier ait réussi à passer avec succès cette étape initiale et qu'il (puisse) avancer jusqu'au procès», a affirmé par communiqué Michael Robb, associé au sein de la firme Siskinds.

«Il est d'une importance cruciale pour les investisseurs que les acteurs des marchés financiers canadiens respectent leurs obligations de divulgation d'informations financières (au) bénéfice des investisseurs. Une des manières de s'assurer de réaliser cet objectif est de les tenir responsables de leurs actions devant les tribunaux.»